Semaine du 18 Décembre 2022 - Ca sent Nowel!

Flor de Pingus 2009: Un nez invitant sur un fruité mur et de belles notes fumées. Bouche pleine, gourmande voire cochonne, sur les petits fruits confiturés. Un vin de chair, à la texture veloutée et sans lourdeur. Contrairement à plusieurs de ses compatriotes, le bois se fait ici plutôt discret. Il en met certes 'plein la gueule' mais c'est franchement bon. 93 pts.

Domaine Tempier Bandol La Tourtine 2008
Sérieux voire austère à l’ouverture, on carafe.

Un nez de fruit noir, du cuir. La bouche est pleine avec une texture élégante pour l’appellation. C’est plutôt rond, les tanins sont fins, mais le vin n’est pas très aromatique à ce stade. La finale est pourtant longue, mais c'est une longueur structurelle. Après 4 heures de carafe, le nez est plus expressif, mais la bouche reste étrangement muette. Ce sera ainsi 48 heures plus tard (gardé sous vacu-vin). 90+ pts

Sans doute trop jeune, à revoir dans 3-5 ans?

Souper festif entre amis jeudi :

Lilbert-fils Cramant blanc de blancs grand cru brut 2009 : Blanc de blancs à point classique, avec une effervescence transformée en vinosité. Fruité blanc et longue finale crémeuse, sans perdre le côté précis et salivant du chardonnay. Le premier millésime que nous avons importé. Excellent.

Pierre Peters Les Chétillons blanc de blancs grand cru brut 2009 : Drôle de nez, puissant, plus mûr, avec des notes de chartreuse. Bouche droite, intense et puissante. Finale longue, mais décharnée et amère. Je soupçonne un problème de bouchon.

Ramonet Les Ruchottes chassagne-montrachet 1er cru 2010 : Domaine reconnu à l’aveugle, puis le millésime et finalement le cru, après avoir misé sur Bâtard. Nez caractéristique de fruits blancs et jaunes mûrs, de menthe et de crème anglaise. La bouche est profonde, vineuse, puissante … merveilleuse! Ça demeure pour moi le plus grand producteur de blanc en Bourgogne. Superbe.

Château Grand Puy Lacoste pauillac 5e gcc 1970 : Niveau à mi-épaule. Bouteille ouverte 5h avant le service puis remise en cave comme le suggère Audouze. J’avais peu d’espoir, ça sentait passablement vinaigré par le goulot. J’ai été scotché au service. Jolie couleur pâle, mais uniforme et brillante, nez automnal sur le tabac, les champignons, le cuir, avec des petites touches de fruit rouge acidulé. La bouche est harmonieuse, gracile, de jolie longueur. C’est complexe, complet et d’une remarquable stabilité dans le verre. Abouti plus qu’à boutte! Excellent, voire plus.

Robert Groffier bonnes-mares grand cru 2009 : À l’aveugle, j’étais sur un grand cru de Rousseau. Vin parfumé et suave, mais également racé et puissant. La quadrature du cercle bourguignon. Son éclat et sa précision m’ont particulièrement impressionné pour un 2009, millésime qui m’enthousiasme passablement moins actuellement qu’en prime jeunesse. Superbe.

Drouhin musigny grand cru 2008 : Couleur pâle. Nez profond, complexe, mais qu’il faut allez chercher, avec des notes racées de rose fanée et de poivre blanc. La bouche est assez large, puissante, mais ne se défait jamais tout-à-fait d’une certaine réserve. C’est très long, salivant et complexe. Fascinant plus qu’émouvant à ce stade, sa profondeur et sa complexité m’ont impressionné. J’attendrai mon autre bouteille jusqu’en 2028. Potentiellement superbe, voire plus.

Lorsque j’ai vu la petite abeille, celle bien encrée dans mon subconscient, j’ai acheté ce vin sans hésiter: Le Soula 2015. Ouvert hier et bu malgré un léger bouchon. Rubis d’intensité moyenne aux disques rosé. Nez de mûrs, de roses, de cèdre et de menthol. Bouche fraîche et lisse, complexe et élégante où les tanins se déposent tout en douceur. Épices douces qui s’étirent en rétro. Un vin dans ma palette et dire qu’il y avait un léger bouchon….Wow!

Vincent Messier-Lemoyne a écrit:
Ramonet Les Ruchottes chassagne-montrachet 1er cru 2010 : Domaine reconnu à l’aveugle, puis le millésime et finalement le cru, après avoir misé sur Bâtard. Nez caractéristique de fruits blancs et jaunes mûrs, de menthe et de crème anglaise. La bouche est profonde, vineuse, puissante … merveilleuse! Ça demeure pour moi le plus grand producteur de blanc en Bourgogne. Superbe.

Vous vous êtes fait plaisir Vincent.  Belles bouteilles.  

Platte que Coche-Dury et Ramonet ne produisent pas le même vin.  Au jeu de la comparaison, on aurait pu confirmer ou non l'assertion ci-haut.  C'est vrai que Ramonet c'est très grand. L'autre aussi.

J'ai passablement plus fréquenté Ramonet que Coche. Et je n'ai jamais bu les plus grands vins de Coche (Corton-Charlemagn et Perrières), j'ai toutefois bu le villages quelques fois, de même que Caillerets et Genevrières, alors que j'ai eu le bonheur de boire à quelques reprises les plus grands vins de Ramonet (Montrachet, Chevalier, Bâtard). Je pense qu'une partie de la réputation de Coche vient aussi de sa rareté ... Parlant de rareté, j'ai été plus impressionné par les blancs d'Auvenay que j'ai bus que par ceux de Coche.

Clos des Perrières 2019, Savennières, Château Soucherie, 48$.

Pnp. Bel or blanc brillant peu soutenu. Bouquet subtil et élégant sur les coquillages, la paille, pointe sucrée (vanille, cassonade, bois ?), les fruits jaunes mûrs (ananas, poires ?). Entrée franche sur texture soyeuse, le milieu emplit le palais de son fruit un brin sucré. La finale est toute autre, plutôt axée sur de beaux amers et une pointe citronnée. C'est délicat avec caractère, élégant et en devenir. J'adore, je cours en prendre 2 autres pour la garde mais oups il n'y en a plus vraiment à Montréal, c'est pas juste

Château Cambon la Pelouse 2002, Haut-Médoc, 25$ en 2005.

Pnp. Grenat-cerise bien soutenu, un brin brouille, brillant, le collet est pas tuilé mais pêche, sérieux j'y donnerais vraiment pas 20 ans à l'oeil. Bouquet un peu puant comme le sont souvent les bordelais à mon nez, graphite, pointe de basse-cour, mais aussi un fruité rouge frais et épicé bien présent, des fleurs séchées, sucreries, au final un bien beau bouquet ne flirtant aucunement avec les feuilles mortes ou le tertiaire comme je m'y attendais pour un vin de ce rang et de cet âge...

En bouche, et bien je le salue bien bas ! Entrée délicate, texture de velours, fruité rouge pulpeux, frais, généreux, un brin sucré sur une tension en sourdine mais qui assure et des amers des plus pacifiques. Impressions d'harmonie, de rondeur, de tendresse, d'aboutissement et de simplicité gourmande issues d'une finale me laissant pantois devant un vin de ce prix et de cet âge.

Alain Roy a écrit:Clos des Perrières 2019, Savennières, Château Soucherie, 48$.

Pnp. Bel or blanc brillant peu soutenu. Bouquet subtil et élégant sur les coquillages, la paille, pointe sucrée (vanille, cassonade, bois ?), les fruits jaunes mûrs (ananas, poires ?). Entrée franche sur texture soyeuse, le milieu emplit le palais de son fruit un brin sucré. La finale est toute autre, plutôt axée sur de beaux amers et une pointe citronnée. C'est délicat avec caractère, élégant et en devenir. J'adore, je cours en prendre 2 autres pour la garde mais oups il n'y en a plus vraiment à Montréal, c'est pas juste

Merci pour ce CR très salivant. Pas encore ouvert de mon côté et je crois que je vais attendre car il semble bien jeune. Le 2015 m’avait jeté par terre.

Il arrive à l’occasion où les astres s’alignent pour nous faire vivre un moment de pure bonheur. Ce fut le cas hier soir lors du réveillon de Noël où la petite famille était réunie pour la toute première fois depuis l’arrivée de notre petite Éloise née il y a deux semaines. Et oui, je porte dorénavant et fièrement le titre de grand-père. J’ai profité de ce moment pour souligner l’évènement. Je savais que le choix de la bouteille plairait au nouveau papa ainsi qu’au gendre dont se seraient leurs baptêmes de DRC. Quel bonheur de voir cette étincelle dans leurs yeux au dévoilement de la bouteille.

Domaine de la Romanée-Conti Corton Grand Cru 2013 : Suivant les précieux conseils de mon spécialiste DRC (lire ici le Baron), la bouteille fut ouverte 2 heures à l’avance. Robe cerise pale au liserée presque translucide. L’aromatique impressionne sur les petits fruits des champs, les épices, une touche florale et de fines notes grillées. Touché de bouche satiné sur des notes de framboise. Des tannins fins. Pas le plus profond mais d’une grande élégance. Impressionnant de réussir un tel vin dans ce petit millésime. La marque des grands. 94 pts pour le vin et 100 pts pour le moment en famille.

Je vous souhaite un très Joyeux Noël à tous. Profitez pleinement de cette belle période avec vos familles.

Un vin que j’ai cordialement détesté en jeunesse, j’étais curieux de le goûter de nouveau. J'ouvre ces mal aimées quand ma blonde m'annonce qu'elle ne prendra pas de vin ce soir là.


Rémi Jeanniard Morey St. Denis 1er Cru Clos des Ormes 2012

Nez discret mais plaisant, avec fraises et sous-bois. L’attaque en bouche est agréable aussi, mais tourne rapidement vers autre chose: les tanins semblent fondus mais le vin a beaucoup de mâche et très peu de fruit, il est osseux. La finale remporte la palme: très dure, terreuse, rustique, voire chimique. Il laisse l'impression qu'un produit fut ajouté pour brûler quelques papilles au passage. Épouvantable. De loin mon pire vin de l’année. Il semblait très peu cher à 45$, mais il ne vaut pas son prix. 80 pts

Si les vins villages du domaine sont potables, dans un registre léger, celui-ci est une erreur de parcours.

Magnifique cr François et toutes mes félicitations!

2013 en Côte de Nuits est, selon certains, un bon voire très bon millésime (Louis Boillot notamment en est un fan). J'en ai bu plusieurs excellents de Boillot/Barthod mais aussi Groffier, Dujac, Rousseau, Trapet et Rossignol-Trapet, etc.

René Rostaing Côte-Rôtie Cuvée Classique Ampodium 2016
Il s’est nettement ouvert et affiné depuis 2020. La bouche est juteuse, ronde et équilibrée, offrant la finesse proverbiale de l’appellation. Le vin est frais, précis, encore sur le fruit primaire, charmeur. Il commence à peine son plateau de maturité et gagnera tranquillement en complexité sur les prochaines années. Délicieux.

Yves Martineau a écrit:Magnifique cr François et toutes mes félicitations!  

2013 en Côte de Nuits est, selon certains, un bon voire très bon millésime (Louis Boillot notamment en est un fan). J'en ai bu plusieurs excellents de Boillot/Barthod mais aussi Groffier, Dujac, Rousseau, Trapet et Rossignol-Trapet, etc.

Vrai pour la Côte de Nuits mais en Côte de Beaune, le plus ´petit’ millésime des 10 dernières années.

Grande deception de mon coté a Noel avec Clos des Lambrays 2005.

Des le retrait de la capsule, on voit des signes inquietants.
Le bouchon est coloré sur la longueur ce qui m'inquiete toujours.
Par contre le niveau est impecable.
Toute la soirée il offrira un bouquet typique sans jamais montrer des signes de complexité q'on se doit de retrouver dans un GC. Par chance que le vin a pas ete payer au tarif d'aujourd'hui.

Question: Est-ce que vos observations lors de l'ouverture on deja teinté votre appreciation d'une bouteille.

Au moins, au dessert, ma reference en Sauternes n'a pas decu. Tour Blanche 2010 Toujours agreable avec un nez typique de botrytis...Vive la moissisure quand s'est bien fait lol

Bonne question Michel. De mon côté, je dirais que non. L’évaluation que je fait d’un vin c’est au moment où je le bois. Il m’est arrivé assez régulièrement d’avoir un aromatique voire même une bouche assez difficile à l’ouverture. Ça m’est arrivé à quelques reprises sur des bordeaux âgés dont notamment ce Cos d’Estournel 89 que j’avais ouvert avec l’ami Mario Vaillancourt qui sentait le carton mouillé avec une bouche assez acide. 2 heures plus, nous n’avions plus affaire au même vin. Le cas le plus frappant fut la dernière bouteille de Rayas que j’ai ouverte sur le millésime 2004. A l’ouverture, j’étais convaincu que la bouteille était déviante tellement la bouche était maigre et acide. Elle s’est livrée de façon exceptionnelle 12 heures plus tard. Le vin est une drôle de bibitte.

Michel Therrien a écrit:

Une tonne de fois mais dans les deux sens.
Parfois, un drôle de nez et une bouche pas si pire......après le 2e verre........tellement bouchon!
Nous avons du en boire une couple de bouteille bouchonnée de notre cave. On se pardonne plus facilement le mauvais goût car tellement acheté avec amour et soins. Toujours plus facile de dire à son chum de Montréal que son vin est bouchon!

J’aime la fraîcheur des Pinots de la Loire et j’avais bien aimé l’entrée de gamme de Daniel Crochet. J’ai donc voulu « upgrader » avec son Daniel Crochet Sur le Clou Sancerre 2019. Ouvert hier, je m’aperçois que la SAQ m’a refilé le millésime 2018… Inutile de dire que je n’étais pas contente mais il était trop tard…J’ai perdu l’habitude de vérifier mes commandes. Cependant, je me pose la question: d’où vient cette bouteille qui était en inventaire sur SAQ.Com?

Couleur rubis de faible intensité. Beau nez sur la cerise, la rose et quelque chose de crayeux, poussiéreux. Belle texture en bouche, c’est soyeux. Attaque fruitée et oups! Nous voilà déjà rendu à la finale « grippy » et amère. Je soupçonne une vendange entière abandonnée par le fruit. Belle acidité. L’air permettra de tisser un lien entre la finale et l’attaque mais c’était trop peu trop tard. Décevant pour le prix mais c’est peut-être le résultat de mon humeur!!!

Michel Therrien a écrit:Un vieille bouteille italienne pour accompagner une brochette de boeuf.

IGT Toscana, Tignanello 2004, Marchesi Antinori
La robe est cerise foncée avec léger dégradé tuilé foncé.
Bouquet de belle intensité avec notes épicés, fruité noir légèrement confit et une pointe de prune mûr.
La bouche est cylindrique, les tannins sont soyeux, l'acidité est plus que bonne (la force de tant de vins italiens), une petite mâche en son centre, la finale se veut de belle longueur avec réglisse et pointe mentholée.
Ça se boit fort bien à table ou en fin de repas.....moins bien à l'apéro soit le 1er verre.
17-17,5/20 ou 92.
La dernière bouteille sera dégustée dans les 3 prochaines années.
J'aurais misé sur un assemblage bordelais du nouveau monde.

85% sangiovese / 10% CS / 5% CF

Jamais vraiment bu de "vieux" vins italien, à lire ton CR ça me donne l'eau à la bouche!

Alain Roy a écrit:Château Cambon la Pelouse 2002, Haut-Médoc, 25$   en 2005.

Pnp. Grenat-cerise bien soutenu, un brin brouille, brillant, le collet est pas tuilé mais pêche, sérieux j'y donnerais vraiment pas 20 ans à l'oeil. Bouquet un peu puant comme le sont souvent les bordelais à mon nez, graphite, pointe de basse-cour, mais aussi un fruité rouge frais et épicé bien présent, des fleurs séchées, sucreries, au final un bien beau bouquet ne flirtant aucunement avec les feuilles mortes ou le tertiaire comme je m'y attendais pour un vin de ce rang et de cet âge...

En bouche, et bien je le salue bien bas ! Entrée délicate, texture de velours, fruité rouge pulpeux, frais, généreux, un brin sucré sur une tension en sourdine mais qui assure et des amers des plus pacifiques. Impressions d'harmonie, de rondeur, de tendresse, d'aboutissement et de simplicité gourmande issues d'une finale me laissant pantois devant un vin de ce prix et de cet âge.

Le genre de vin et d'expérience que j'aime! Dommage que je n'ai plus rien en cave d'avant 2006...

Dans la catégorie 25$ et moins, un vin que j'ai bien aimé, moi qui doit avoir bu 7-8 2010:

Clos des Fous Grillos Cantores Cabernet-Sauvignon Valle del Cachapoal 2015
Foncé en couleur, très cabernet en arômes et saveurs, c'est frais, équilibré, on ne sent pas le 14,5% d'alcool. Parfait exemple pour moi d'un vin chilien vendu au bon moment (lire ici pas trop jeune) pour donner du plaisir. Je me mors les doigts d'en avoir acheté qu'une bouteille, il semble disparu ou presque des tablettes du monopole. Très bien+ (90)