Semaine du 5 Décembre 2021

Maison Philippe Pacalet (négoce) - Gevrey Chambertin 2013 :

Nez: assez peu représentatif des nez de vins nature (ce qui me plaît), rien de vert et de breteux.
C'est propre et vif.
Avec l'aération se développe des notes d'orange sanguine !

Bouche : rien de très complexe, ni de très profond mais c'est agréable et point trop démonstratif.
Acidité présente mais pas désagréable...c'est limite.
Très buvable à ce stade même si on aurait pu attendre 2- 3 ans encore.
Ce vin nature offre un côté gouleyant qui se conjugue très bien à la nature du fruit.
Notes légère d'orange sanguine, de minérale et une pointe de métal que j'ai du mal à définir.

Robe : Grenat très légèrement trouble, disque pâle à peine orangé sur le pourtour.

Verdict : Premier vin dégusté de ce producteur et je suis agréablement surpris par ce vin nature, ça livre la marchandise même si le prix payé est un peu élevé (103$). Bien honnêtement je déteste les vins nature et à part certains millésimes de Lapierre (c'est vrai hein c'est son neveu...ahahah) j'ai beaucoup de mal à retirer du plaisir à la dégustation...mais Philippe Pacalet me prouve aujourd'hui que l'on peux bien faire en n'étant pas un vigneron qui vinifie traditionnellement.
RESPECT



Claude Dugat Gevrey-Chambertin 2015:

1er Nez: fort, très vineux (comme d'hab)...
On est vraiment sur le noyau de cerise...cette sensation particulière que l'on ressens lorsque l'on croque dans la cerise et que l'on touche le noyau. Ce qui me fais saliver.
2ème nez: noyau toujours (cerise et aussi pruneau..!) plus une note de tabac blond intéressante puis viennent les épices et l'anis qui ressortent le deuxième jour de dégustation.

Bouche: Style assez typique.
Bouche déliée mais massive à ce stade avec une trame vanillée (élevage) sur les fruits rouges.
A plusieurs reprises, j'ai trouvé cela trop fort ...j'ai pourtant pris soin de refroidir la bouteille lentement (sans choc thermique qui casse l'ossature du vin) au réfrigérateur.
Presque écœurant, évidement c'est du Gevrey, c'est solide, puissant, ce vin à besoin de temps.
Belle longueur en bouche, finale de 25-30 sec et plus.

Robe : profonde, pas opaque mais plutôt sombre, plus tout à fait grenat, proche du sang de bœuf.

Verdict : il faut aimer le style...! A ce stade c'est un peu fou je trouve d'ouvrir un Gevrey de Dugat, je ne fais jamais ça d'habitude....à attendre donc au moins 3 ans je pense et plus pour permettre au vin de révéler sa complexité et aussi lui permettre de se calmer un peu..
Belle bouteille de Gevrey aux antipodes du Gevrey de Pacalet...comparaison intéressante.

Michel Therrien a écrit:

Fabien Rosiau a écrit:

Claude Dugat Gevrey-Chambertin 2015:

Dégusté le même vin vendredi le 26 novembre dernier à Ma Cuisine de Beaune.
Vin qui manquait de chair et de joie alors que j'aime bien ce producteur. Pas agréable actuellement mais souvent le temps lui donne raison (je ne peux croire que ce producteur ait manqué son coup dans ce millésime béni).

Oui c'est drôle Michel que tu ai bu le même vin presque au même moment et d'autant plus drôle que tu l'es trouvé assez différent...
Étais tu en Bourgogne avec Pierre ?

Je suis de ton avis, le millésime relativement récent et riche saura donner raison à la qualité du travail du producteur...mais pas tout de suite...

Merci Fabien pour le CR intéressant. C'est plaisant de lire des commentaires de "nouvelles" sources, en plus des fidèles collaborateurs.

Yves Martineau a écrit:Merci Fabien pour le CR intéressant. C'est plaisant de lire des commentaires de "nouvelles" sources, en plus des fidèles collaborateurs.  

Avec grand plaisir, je vais tenter d'être plus assidu dans le futur, comme on devrait ouvrir de belles quilles pour les fêtes.

Et je pense que le partage aide beaucoup à parfaire les connaissances de chacun.
Du moins à les comparer, les mettre en relation et parfois (en tout cas pour ma part) cela aide à se faire une idée sur un vin et parfois sur un producteur.

Il m'est souvent arrivé d'être franchement épaté par son Bourgogne générique et plusieurs fois ébloui par ses grands crus (Griotte 2009, Chapelle et Charmes 1999) ... mais son Gevrey ne m'a jamais jeté par terre ce à quoi on pourrait s'attendre compte tenu de son prix.

Le 2017 est excellent. Et puis il y a la cuvée La Marie…hors classe.

Patrick Essa a écrit:Le 2017 est excellent. Et puis il y a la cuvée La Marie…hors classe.

Salut Patrick,

Cuvée la Marie...intéressant, je n'en avais jamais entendu parler jusqu'ici.
Après quelques recherches sur le web, apparemment la première cuvée date de 2018 et la parcelle serait située au pied du Château de Gevrey.

Le web ne sait pas tout…c’est ce qui fait l’intérêt d’avoir un Membre du forum sur place. -)
Bertrand récolte en général très tôt des raisins qu’il élève avec une notable proportion de fûts neufs. Pour ces raisons meme ils requièrent de la patience.

Patrick Essa a écrit:Le web ne sait pas tout…c’est ce qui fait l’intérêt d’avoir un Membre du forum sur place. -)
Bertrand récolte en général très tôt des raisins qu’il élève  avec une notable proportion de fûts neufs. Pour ces raisons meme ils requièrent de la patience.

Exact Patrick ! Quel est l'intérêt de récolter plus tôt, plutôt que de récolter à pleine maturité?

Allez chercher de la fraicheur dans le vin? Je suis curieux.

Merci

Il cherche ce type d’équilibre, de type « raisins frais ». Sur le pinot quand on a de petits rendements cela n’est pas forcément un problème car cela donne une allure un peu raide aux vins qui ensuite se patinent sur la durée. Je n’ai toutefois jamais trouvé de sous maturité chez lui et les vins me paraissent toujours d’excellents niveau. Y compris en 2018. Mais les goûts et les couleurs…

Précoce chez lui ne signifie pas sous mûr. 90% des blancs récoltés ces dernières années sont ainsi, d’où les ukases que j’ai pu formuler. Je ne les regrette aucunement.
Les rouges sont récoltés à des maturités bien supérieures en moyenne.

Reserva 2016 Finca Ygay, Rioja, Marqués de Murrieta Un peu comme Ludwig et Nippozzano, j'en ai bu des tonnes de ce vin à mes débuts et je suis nostalgique de le retrouver. Alors que le Grand vin atteint maintenant des prix de fou, j'étais curieux de voir si le niveau qualitatif de la gamme plus basse a suivi vers le haut. À mon avis, oui, sans être dramatique! Payé 20 euros

Couleur rubis, saturation moyenne+, le nez est simple mais exubérant, sur des notes de bleuets, cassis, notes herbacés et poivrées. La bouche est pleine, sans exagérer on y retrouve les fruits rouges/noirs à parfaite maturité, légère pointe boisé, tannins fins, bien équilibré. Finale sur la réglisse et le chocolat/menthol. Un vin sans défaut, on peut lui reprocher un manque de personnalité mais il livre la marchandise pour le prix. 16/20+ À mi-chemin entre le nouveau monde et le vieux monde, ce qui me plait en général.

Frederick Blais a écrit:Reserva 2016 Finca Ygay, Rioja, Marqués de Murrieta Un peu comme Ludwig et Nippozzano, j'en ai bu des tonnes de ce vin à mes débuts et je suis nostalgique de le retrouver. Alors que le Grand vin atteint maintenant des prix de fou, j'étais curieux de voir si le niveau qualitatif de la gamme plus basse a suivi vers le haut. À mon avis, oui, sans être dramatique! Payé 20 euros

Couleur rubis, saturation moyenne+, le nez est simple mais exubérant, sur des notes de bleuets, cassis, notes herbacés et poivrées. La bouche est pleine, sans exagérer on y retrouve les fruits rouges/noirs à parfaite maturité, légère pointe boisé, tannins fins, bien équilibré. Finale sur la réglisse et le chocolat/menthol. Un vin sans défaut, on peut lui reprocher un manque de personnalité mais il livre la marchandise pour le prix. 16/20+ À mi-chemin entre le nouveau monde et le vieux monde, ce qui me plait en général.

Bu également cette bouteille le mois dernier. J’aime bien ce vin et je l’achète à l’occasion. Un super compagnon des viandes cuites sur mon fumoir.

François Guyot a écrit:

Bu également cette bouteille le mois dernier. J’aime bien ce vin et je l’achète à l’occasion. Un super compagnon des viandes cuites sur mon fumoir.

J'ai oublié de l'écrire mais ce fut un excellent compagnon pour mon riz au canard, recette typiquement Portugaise.

Quelques vins rapidement ....

Oddero Langhe 2018, fermé à double tour ou simplement trop simple... Rien de déplaisant mais il manque simplement d'arômes.  14/20

Château La Gardine 1988: Belle couleur avec encore beaucoup de rubis et un léger disque briqué, fringuant pour son âge mais il faut aimer la brette!

Philippe Ficher Bourgogne Vieilles Vignes 2018 : Bien fait, frais, équilibré, un peu simple mais agréable 15,5/20+

Etna Bianco 2020 de Terre Nere : Frais, aromatique et complexe, vraiment bien avec les entrés de saumon et sushi aux légumes. 16/20+

Ducru Beaucaillou 2004 Ah Bordeaux, on ne se croise pas assez souvent! On vin qui se livre tellement bien en ce moment, cigare, épice, cèdre, graphite, fruits des champs, complexe, large et intense. Il ne lui manque qu'un peu de longueur en finale pour être un très grand vin.  17,5-18/20

Quevedo Vintage 2015, Quinta Vale D'agodinho: J'adore l'expression singulière de cette quinta de Quevedo, il y a un coté fruit de la passion/basilic inusité et unique qui s'ajoute aux notes de cassis, bourgeons de cassis. Bien jeune et à suivre! 17,5/20

Filipa Pato, Blanc de Blanc mousseaux : J'aime bien les bulles de cette vigneronne et cette dernière bouteille m'a semblé un cran au dessus de mes expériences précédentes. 10 euros, ca remplace bien le Champagne. 15.5/20+

C'était ma première expérience avec leur blanc, je ne me souviens pas l'avoir vu au Québec.

Jean-Marc Vincent Santenay 1er Cru Gravières 2016
J'avais lu sur CT qu'il était plus ouvert que j'anticipais, j'ai bien fait de  faire confiance à deux connaisseurs québécois ayant écrit sur le sujet.

Nez très charmeur de petits fruits rouges et noirs entremêlés, des notes de conifères qui évoquent la vendange entière. Encore un peu d’élevage mais rien d’agaçant. De corps léger, c’est une lecture élégante de l’appellation, d’un très bel équilibre, mais de longueur modeste. Sans la profondeur du 2015, il plait par sa finesse, son fruité délicat et ses tanins polis. L’aromatique fait toujours Côte de Nuits sur cette cuvée. Délicieux et prêt à boire.

Il est bon de se rappeler de temps à autres que les millésimes peuvent varier de qualité et de style entre les deux moitiés de la Côte d'Or. C'est le cas en 2016.

Michelle Champagne a écrit:

Frederick Blais a écrit:C'était ma première expérience avec leur blanc, je ne me souviens pas l'avoir vu au Québec.

Au Québec, il s'agit de la cuvée Calderara Sottana à 48$. Je viens de me rappeler que j'avais goûté le millésime 2018 lors d'une dégustation de l'Amicale sur les vins de la Sicile: maudite boisson!

Est-ce la même cuvée que toi?

Non, j'ai bu l'entrée de gamme, autour de 15 euros si je me souviens.