Issue °188 de Robert Parker

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Euh... et Bordeaux 2009!

Ludwig Desjardins a écrit:Euh... et Bordeaux 2009!

C'est bien vrai........j'avais oublié que la région bordelaise avait fait du vin en 2009!
Le titre ne m'a pas accroché!
Once Upon a Time (1899, 1929, 1949, 1959, 2009)

22 vins bordelais ont le potentiel d'avoir une note de 100.
Robert Parker note les vins ainsi,
98-100
97-100
96-100
95-100

La question que je me pose: Pourquoi ne note-t-il pas 100 ou avec une note précise les vins du bordelais 2009 p/r à une note précise pour les vins de CNP 2007?

Par ailleurs, il mentionne au début de son article sur les Bordeaux 2009:
First, and most importantly, for some Médocs and Graves, 2009 may turn out to be the finest vintage I have tasted in 32 years of covering Bordeaux. From top to bottom, 2009 is not as consistent as 2005, but the peaks of quality in 2009 may turn out to be historic.

Michel Therrien a écrit:

La question que je me pose: Pourquoi ne note-t-il pas 100 ou avec une note précise les vins du bordelais 2009 p/r à une note précise pour les vins de CNP 2007?

Les notes avant embouteillage sont toujours une fourchette, à Châteauneuf comme à Bordeaux.

Les CNP 2007 ont été embouteillés, pour ton information ....à moins que tu n'aies fait une dégustation de barrqiques à Joliette??

voici la liste des 22

•L'Eglise Clinet 98-100
•Chateau Haut Brion 98-100
•Chateau Hosanna 98-100
•Lafite-Rothschild 98-100
•Chateau Latour 98-100
•Chateau Margaux 98-100
•La Mission Haut Brion 98-100
•Cos d'Estournel 98-100
•Chateau Cheval Blanc 98-100
•Chateau Clinet 97-100
•Chateau Trotanoy 97-100
•Chateau Pontet-Canet 97-100
•Chateau Leoville-Poyferre 97-100
•Chateau Leoville-Las Cases 96-100
•Chateau L'Evangile 96-100
•Chateau Montrose 96-100
•Chateau Pavie 96-100
•Chateau Petrus 96-100
•Chateau Vieux Chateau Certan 96-99
•Chateau Clos l'Eglise 96-100
•Chateau Angelus 96-100
•Chateau Bellevue Mondotte 95-100

Carl Gauthier a écrit:voici la liste des 22

•L'Eglise Clinet 98-100
•Chateau Haut Brion 98-100
•Chateau Hosanna 98-100
•Lafite-Rothschild 98-100
•Chateau Latour 98-100
•Chateau Margaux 98-100
•La Mission Haut Brion 98-100
•Cos d'Estournel 98-100
•Chateau Cheval Blanc 98-100
•Chateau Clinet 97-100
•Chateau Trotanoy 97-100
•Chateau Pontet-Canet 97-100
•Chateau Leoville-Poyferre 97-100
•Chateau Leoville-Las Cases 96-100
•Chateau L'Evangile 96-100
•Chateau Montrose 96-100
•Chateau Pavie 96-100
•Chateau Petrus 96-100
•Chateau Vieux Chateau Certan 96-99
•Chateau Clos l'Eglise 96-100
•Chateau Angelus 96-100
•Chateau Bellevue Mondotte 95-100

ouahh quelle surprise, que des noms inconnus! j'aurai presque pu établir la liste sans les gouter.

Yves Martineau a écrit:

Michel Therrien a écrit:

La question que je me pose: Pourquoi ne note-t-il pas 100 ou avec une note précise les vins du bordelais 2009 p/r à une note précise pour les vins de CNP 2007?

Les notes avant embouteillage sont toujours une fourchette, à Châteauneuf comme à Bordeaux.

Les CNP 2007 ont été embouteillés, pour ton information ....à moins que tu n'aies fait une dégustation de barrqiques à Joliette??

Préférable avec une fourchette ou un couteau.....les sont?

Arnaud, tu t'attends à ce qu'en primeur - à quelques mois après leur naissance - un dégustateur mette un potentiel de 100 (donc "perfection") à un vin dont le nom serait inconnu des amateurs? Franchement...

Moi le problème que j'ai avec ce #188 c'est que pratiquement tous les vins sont bons selon Parker, sauf ceux dont il aime moins le style. Quand on sait que faire du vin implique un grand nombre d'erreurs ou imprévus possibles, ça semble difficile de croire que tout soit si uniformément réussi.

Est-ce que l'on arrive tranquillement aux limites d'un système? Les producteurs sont aux anges, les acheteurs de grosses notes aussi et Parker, lui, doit encore une fois apprécier se voir comme l'annonciateur d'un autre grand millésime bordelais, quelques mois seulement après que les raisins aient été cueillis.

Ce qui sera intéressant pour les amateurs : comparer avec les impressions d'autres grands critiques et attendre de voir si les prix de certains vins demeurent proches de leur prix usuel. Car si tout Bordeaux monte uniformément les prix, ce sera un peu la catastrophe...

Olivier j'ai eu la même réflexion hier en lisant le rapport de Parker. La qualité est si uniforme qu'on en vient à croire que tout se vaut avec ces multitudes de cotes en haut de 90 sinon 95.

Sinon, les notes sont assez prévisibles, les "usual suspects" comme d'habitude. Parker a peut-être chamboulé le classement de 1855 auprès des amateurs, mais il est en train depuis plusieurs années de créer un classement Parker presque aussi rigide!

Moi ce qui me dérange chez Parker récemment (je l'ai toujours admiré), c'est que l'on dirait qu'à chaque grande année dans une région donné il se doit de mentionner: probablement le plus grand millésime que j'ai dégusté depuis mes tout début!

je ne m'attends franchement à rien, d'ailleurs on ne peut s'attendre à rien avec ce classement. Comme tu le dis ca devient uniforme, la hiérarchie bordelaise jamais bousculée.
je n'irai pas jusqu'à que l'on mette des 100 à des inconnus mais que l'on sorte de ce tourbillon néfaste de la critique pour apprécier Bordeaux dans son ensemble et pas pour les 22 crus cités. Je n'ai pas besoin de Parker pour me dire d'acheter Angelus ou L'évangile tout comme Meadows ne m'apporte pas grand chose quand La Tache est à 95 ou à 99.

Tu as raison, les limites sont atteintes, tous les vins sont bons, il a poussé son système de notation pour le réduire maintenant à 2 critères. <95 et >95. je suis sur qu'en effectuant une étude sur ces notes depuis 10 ans, on trouvera toujours les mêmes groupes de vins dans les mêmes groupes de notes avec des variations de +/- 3 en fonction de l'année: mythique, bonne, normale, pourrie ca n'existe plus tout comme à Chateauneuf
les notes sont devenus ou un outil pour la spéculation ou à dire à ses copains que sa cave est rempli de 100/100

au moins il a le mérite de faire parler du lui dans les forums.

Ludwig Desjardins a écrit:Olivier j'ai eu la même réflexion hier en lisant le rapport de Parker. La qualité est si uniforme qu'on en vient à croire que tout se vaut avec ces multitudes de cotes en haut de 90 sinon 95.

Sinon, les notes sont assez prévisibles, les "usual suspects" comme d'habitude. Parker a peut-être chamboulé le classement de 1855 auprès des amateurs, mais il est en train depuis plusieurs années de créer un classement Parker presque aussi rigide!

je disais la même chose sur ce site à propos des notes de CNP

Et il affirme en plus que le millésime est hétérogène!

Vincent Messier-Lemoyne a écrit:Et il affirme en plus que le millésime est hétérogène!

Voilà en effet tout un paradoxe! Mais bon, on nous a cité la liste des meilleurs, peut-être que ça se corse après. Quelqu'un qui veut s'amuser pourrrait faire des listes comparatives des notes avec celles de 2000 ou 2005 pour voir si ses commentaires généraux s'y reflètent ou non.

Michel Therrien a écrit:

Yves Martineau a écrit:

Les notes avant embouteillage sont toujours une fourchette, à Châteauneuf comme à Bordeaux.

Les CNP 2007 ont été embouteillés, pour ton information ....à moins que tu n'aies fait une dégustation de barrqiques à Joliette??

Préférable avec une fourchette ou un couteau.....les sont?

La phrase d'origine n'était pas particulièrement élégante, j'en conviens. Mais si tu t'avances pour corriger, tente de le faire sans faute au moins ou de saisir un minimum... !

On y va doucement, comme avec mes enfants....le sujet (les notes) s'accorde avec le verbe (sont)....il est possible qu'un sujet pluriel forme un groupe singulier....ex: "les lanaudois sont un peuple sympathique, malgré une exception notoire"

Ici, il eut été préférable d'écrire: "les notes forment une fourchette", ou "sont exprimées par une fourchette", "sous forme de fourchette"...Comme il est préférable de dire: "les lanaudois forment un groupe défavorisé pour avoir à endurer pareils barons"

On s'approche de l'étymologie de Wineboy ...

" N’exagérer jamais.

C’est faire en homme sage de ne parler jamais en superlatifs, car cette manière de parler blesse toujours, ou la vérité, ou la prudence. Les exagérations sont autant de prostitutions de la réputation, en ce qu’elles découvrent la petitesse de l’entendement et le mauvais goût de celui qui parle. Les louanges excessives réveillent la curiosité et aiguillonnent l’envie ; de sorte que, si le mérite ne correspond pas au prix qu’on lui a donné, comme il arrive d’ordinaire, l’opinion commune se révolte contre la tromperie, et tourne le flatteur et le flatté en ridicule. C’est pourquoi l’homme prudent va bride en main, et aime mieux pécher par le trop peu que par le trop. L’excellence est rare, et, par conséquent, il faut mesurer son estime. L’exagération est une sorte de mensonge ; à exagérer, on se fait passer pour homme de mauvais goût et, qui pis est, pour homme de peu d’entendement. "

Balthazar Gracian, L'Homme de cour, XLI (1646)

Pour poursuivre avec Gracian, Parker devrait obéir à plusieurs conseils qu'il ignore (car il en applique certains, sa gestion astucieuse de la dissidence le démontre, tout comme sa capacité à s'entourer de disciples parfois fanatiques) :

Ne jamais dévoiler des choses à moitié faites.

Ne pas se soumettre à une vulgaire humeur.

Modérer ses jugements hâtifs.

Mesurer ses paroles.

Ne point montrer de satisfaction de soi.

Savoir se doser.

N'être pas inaccessible.

etc.