Semaine du 30 janvier, est-ce que Phil verra son ombre?

Selon moi, ce vin est le meilleur Beaujolais sous les 30$ disponible à la SAQ:

Domaine Joubert Beaujolais Cuvée à l'Ancienne 2019
Couleur rubis moyennement profond. Arômes qui explose de fruits rouges et d'épices presque poivrées. Bouche joufflue, gourmande, ça déborde de saveurs de cerises rouges, de fraises confites, il y a des notes d'épices et de terre aussi et il y a assez d'acidité pour que ce soit léger avec une buvabilité ultra élevée! Très bien+ (90)

Jean-Marc Burgaud Morgon Côte du Py Javernières 2011
Le vin est frais et digeste, mais il manque de chair pour contrer un côté acidulé, ce qui le fait paraître mince. Agréable, mais sans plus, bien loin du 2009, qui était splendide à pareil âge. 87 pts

Domaine Bernard & Thierry Glantenay Volnay 1er Cru Clos des Chênes 2012Nez de fruits rouges (cerises), côté floral discret.
Attaque assez puissante, c’est juteux, assez profond, avec toutefois des tanins un peu secs en finale. C’est bon, avec une minéralité appréciable, mais le style est austère, avec de la mâche et peut-être un manque de maturité du fruit. 88-89 pts

J"ai eu de bien meilleurs vins de ce producteur aux prix sages.

Château Lafaurie-Peyraguey Sauternes 2005
Quel magnifique Sauternes!
Nez envoûtant de litchi, crème brûlée, de marmelade. La bouche offre un bel alliage de fraîcheur, équilibré et….cochoncetée!! Gourmand et profond, bonne longueur, quel bon achat à ce prix (40$ en 2021) 93 pts

Patrick Ayotte a écrit:Selon moi, ce vin est le meilleur Beaujolais sous les 30$ disponible à la SAQ:

Domaine Joubert Beaujolais Cuvée à l'Ancienne 2019
Couleur rubis moyennement profond. Arômes qui explose de fruits rouges et d'épices presque poivrées. Bouche joufflue, gourmande, ça déborde de saveurs de cerises rouges, de fraises confites, il y a des notes d'épices et de terre aussi et il y a assez d'acidité pour que ce soit léger avec une buvabilité ultra élevée! Très bien+ (90)

Lorsque j’ai vu le Beaujolais de Joubert sur les tablettes, j’ai tout de suite pensé à toi et je me suis demandée: est-ce bien le Beaujolais qui fait «tripper» Patrick? J’ai ramassé une bouteille que j’ai bu hier après avoir lu ton commentaire. Le vin avait un nez de «gomme balloune» que je pourrais associer à de l’iris, des fruits rouges et des notes végétales le tout encerclé par un arôme de musc. Bouche sapide ayant une jolie acidité saline. Pour moi, ce n’est pas un Beaujolais festif et joyeux, il possède un peu plus de caractère. Un beau rapport qualité/prix.

Frederick Blais a écrit:Je t'attends Michelle, en plus moi j'aime ça le Cabernet Franc!

Avec neveu et frère, un duel qui nous a donné du fil à retordre, en plus d'une badluck logistique. Mais tout d'abord, avec l'excellent tartare de veau au bleu et arachides:

L'Âme Forest 2019, Pouilly-Fuissé, Eric Forest, 43$.

En carafe 2 heures. Or blanc, légers reflets verdâtres, brillance, limpidité, densité moyenne. Bouquet délié tout en étant subtil: agrumes surtout, minéraux, pointe fumée et/ou paille, bord de mer. Entrée délicate, après ça fesse plus fort, c'est nerveux. Il est un peu froid, il va prendre du gras. Texture de soie, fruits sur les agrumes (je dirais plus limette que citron), c'est vif et frais. Finale moyenne rajoutant de beaux amers et rappelant la vivacité. Je dirais élégant, convivial et frais. Apprécié de tous. A fait une belle job avec le tartare. (selon mes souvenirs, loin cependant d'un La Roche beaucoup plus intense, assurément de garde et très beau aussi à sa manière)

Le duel:

Château Cheval Blanc 1995, Saint-Émilion gcc A, 550$ en 2006
versus
Château Cantenac-Brown 1995, Margaux 3ième gcc, 80$ en 2001

Pas tant comparable mais on voulait voir si on avait des goûts de luxe ! Transvidé et remis en bouteille. La badluck c'est qu'après presque la fin de la dégustation, le "sticker" qui identifiait une bouteille était disparu, donc on savait plus lequel était lequel ! On a recommencé brièvement , mais je suis pas mal certain qu'on s'est bien enligné car l'un des vins était plus pâle, mais pas certain donc ! Deux très belle robes semblables, grenat, peu soutenues, limpide, à peine tuilées au ménisque, ne trahissant aucunement leurs âges vénérables.

Cheval Blanc: bouquet subtil et élégant sur le fruit rouge confit, petites effluves gracieuses de bois/vanille, pointe de poivron. Très beau en bouche, en pleine forme tout en étant à point, fruité, doux, du velours, une caresse. Prise 2: bouquet fruité rouge, en bouche c'est doux doux doux et réalisé. Mon favori, j'ai des goûts de luxe...et j'avais misé sur Cantenac à cause de sa finesse.

Cantenac-Brown : bouquet élégant, graphite, fruits noirs (bleuets ?), un peu de poivron, petite puanteur. Comme une déception à la première gorgée mais ça se replace. C'est frais mais un brin amer. Le fruit est moins en forme quoi que bien présent, c'est assez vif, ça arrache un peu. Prise 2: poivron, c'est Cheval ! Il s'est amélioré, c'est tout doux et tendre, bien en vie, mais ça arrache un brin en finale.

Maintenant est-ce que ça vaut 550 piasses Cheval Blanc ? Ben non ! Et encore moins mille...4 x moins cher, Cantenac était quand même pas si loin...Mon avis !

Alain et frérot ont préféré Cheval
Neveu a préféré Cantenac

Après j'ai demandé à neveu de descendre à la cave choisir une bouteille au hasard (avec droit de véto cependant ! ). Il est remonté avec un Pégau 2009. Malheureusement, après ces 2 grands bordeaux, il m'est apparu insipide.

Alain Roy a écrit:Avec neveu et frère, un duel qui nous a donné du fil à retordre, en plus d'une badluck logistique. Mais tout d'abord, avec l'excellent tartare de veau au bleu et arachides:



Château Cheval Blanc 1995, Saint-Émilion gcc A, 550$ en 2006
versus
Château Cantenac-Brown 1995, Margaux 3ième gcc, 80$ en 2001

Pas tant comparable mais on voulait voir si on avait des goûts de luxe ! Transvidé et remis en bouteille. La badluck c'est qu'après presque la fin de la dégustation, le "sticker" qui identifiait une bouteille était disparu, donc on savait plus lequel était lequel !
On a recommencé brièvement , mais je suis pas mal certain qu'on s'est bien enligné car l'un des vins était plus pâle, mais pas certain donc !

Mon sourire de la journée.

Daniel-Etienne Defaix Chablis 1er Cru Côte de Léchet 2006

Beau nez très classique chablisien: fruit blanc, coquillage, de l'ananas confit, rien n'indique un vin de cet âge. Il prend du corps à l'aération, c'est franchement délicieux même si la finale est un peu brouillonne et un peu trop sur les amers. Une curiosité intéressante qui sort tardivement, j'ai passé un bon moment mais je me demande ce que le vieillissement prolongé du vin apporte vraiment. 92

René Rostaing Côte-Rôtie La Landonne 2013
Nez envoûtant avec des arômes de vendange entière (le côté végétal noble), des petits fruits noirs, qui pourraient amener le dégustateur en Côte de Nuits, à Chambolle, avec cette finesse et la texture aérienne. La classique violette apparaît à l’aération. Il a toutefois une fougue et un côté sauvage, fumé, qui envoie des signaux différents. Doté d'une bonne profondeur, avec de la puissance contenue, c’est séveux, mais il a aussi une élégance qui ne se dément pas, avec une finale précise et fine. Excellente Landonne, d'un millésime sous-estimé. Bien content de l'avoir achetée avec un rabais de 20% en 2019! 93-94 pts

Grand souper avec des amis hier, avec plein de fêtes à rattraper. Ça faisait longtemps que je n’avais pas si bien bu :

Bérèche Ambonnay champagne grand cru extra-brut blanc de noirs 2015 : Couleur or rose. Nez discret au départ qui s’ouvrira magnifiquement sur des notes de fruits rouges comme j’en ai rarement rencontrés (fraises, cerises, framboises), de fumée et de pâtisserie. La bouche est ravissante, ample et vaporeuse, la bulle est fine, la finale d’une grande longueur. C’est harmonieux, fin, complexe et renversant, combinant adroitement gourmandise et raffinement. Un des blanc de noirs les plus aboutis que j’ai bu et qui m’a procuré des frissons de bonheur. Superbe.

Château de Beaucastel Roussanne Vieilles Vignes châteauneuf-du-pape 2014 : Couleur relativement pâle, brillante. Nez de fruits exotiques (mangue, banane), de lys, de noix rôties, avec des nuances épicées (poivre blanc, muscade) du plus bel effet. La bouche est resplendissante : séveuse, lumineuse, magnifiquement équilibrée entre suavité et puissance, sans manquer de fraîcheur ni d’éclat. La finale est exceptionnellement longue, finement saline, offrant une forme de réverbération aromatique rare. Superbe.

Clos Rougeard Le Bourg saumur-champigny 2008 : Couleur franche, brillante, relativement pâle mais sans évolution. Nez de fruits rouges mûrs, d’épices, de conifère et de tabac. La bouche est pleine, tonique, puissante, droite et large. Superbe longueur, beaucoup d’éclat et de finesse, malgré une structure conséquente. J’étais sur un grand pinot (Nuits-St-Georges, Pommard ou Corton) avant de comprendre ce qu’on me servait. Un vin vigoureux, encore jeune, plus Bourg que Rougeard si je puis dire tant il ne montre pas les marqueurs habituels de Saumur. Excellent, voire plus.

Château de Beaucastel Hommage à Jacques Perrin châteauneuf-du-pape 2001 : Ouvert en fin de matinée, puis décanté au service. Couleur rouge sang, avec un rien d’évolution au ménisque. Nez de prune, de figue, de viande rôtie, de réglisse, de laurier, de havane et de poivre. C’est complexe, envoûtant, à la fois raffiné et sauvage. La bouche jouera sur les mêmes contrastes : richesse et fraîcheur, puissance et harmonie, race et caractère. Un vin profond, abouti, d’une grande jeunesse, même s’il s’offre dans une forme de plénitude proche de la perfection. J’avais bu ce vin à deux reprises en jeunesse et je ne l’avais pas compris, son côté baroque me choquant. Hier soir, il m’a subjugué. Superbe, voire plus.

Le Petite Baigneuse maury grenat 2017 : Couleur mauve, brillante. Nez réduit/fermentaire au départ, qui s’ouvre rapidement sur des fruits noirs bien mûrs, agrémentés de notes florales et chocolatées invitantes. Bouche gourmande, éclatante et juteuse. Pas un vin complexe ni profond, mais il comble par sa générosité, sa facilité, sans tomber dans les excès ou la vulgarité. Un atterrissage tout en douceur après quatre grands vins. Très bien, voire plus.

J’ai presque perdu l’habitude de boire du Bordeaux, hier, un Château Langoa-Barton Saint-Julien 2008. D’un rouge pourpre légèrement voilé. Un peu d’anis m’accueille et explose sur de la mûre et du cassis. Du fruit encore bien frais au nez qui ne réussit pas à transcender la bouche qui demeure assez simple. Texture souple aux tannins lissés. Longueur moyenne où la rétro rattrape un peu de mûre. Un bon vin qui ne marquera pas mon imaginaire.

Michelle Champagne a écrit:

Patrick Ayotte a écrit:Selon moi, ce vin est le meilleur Beaujolais sous les 30$ disponible à la SAQ:

Domaine Joubert Beaujolais Cuvée à l'Ancienne 2019
Couleur rubis moyennement profond. Arômes qui explose de fruits rouges et d'épices presque poivrées. Bouche joufflue, gourmande, ça déborde de saveurs de cerises rouges, de fraises confites, il y a des notes d'épices et de terre aussi et il y a assez d'acidité pour que ce soit léger avec une buvabilité ultra élevée! Très bien+ (90)

Lorsque j’ai vu le Beaujolais de Joubert sur les tablettes, j’ai tout de suite pensé à toi et je me suis demandée: est-ce bien le Beaujolais qui fait «tripper» Patrick? J’ai ramassé une bouteille que j’ai bu hier après avoir lu ton commentaire. Le vin avait un nez de «gomme balloune» que je pourrais associer à de l’iris, des fruits rouges et des notes végétales le tout encerclé par un arôme de musc. Bouche sapide ayant une jolie acidité saline. Pour moi, ce n’est pas un Beaujolais festif et joyeux, il possède un peu plus de caractère. Un beau rapport qualité/prix.

Plus dense sur ce millésime que les précédent, mais reste que ça se boit fichtrement bien. Je suis allé en chercher d'autres, un six-pack n'était pas assez!

Perso j'aime le chenin, et Véronique Rivest m'a influencé la semaine passée avec son commentaire sur un Les Clos 2019, Vouvray de Vincent Carême. Je sirote ça depuis 2 jours et j'adore.

https://www.lapresse.ca/gourmand/alcools/2022-01-30/vins-de-la-semaine/bons-prix-et-mineralite.php

Vincent Messier-Lemoyne a écrit:
Château de Beaucastel Hommage à Jacques Perrin châteauneuf-du-pape 2001 : Ouvert en fin de matinée, puis décanté au service. Couleur rouge sang, avec un rien d’évolution au ménisque. Nez de prune, de figue, de viande rôtie, de réglisse, de laurier, de havane et de poivre. C’est complexe, envoûtant, à la fois raffiné et sauvage. La bouche jouera sur les mêmes contrastes : richesse et fraîcheur, puissance et harmonie, race et caractère. Un vin profond, abouti, d’une grande jeunesse, même s’il s’offre dans une forme de plénitude proche de la perfection. J’avais bu ce vin à deux reprises en jeunesse et je ne l’avais pas compris, son côté baroque me choquant. Hier soir, il m’a subjugué. Superbe, voire plus.

Quelle plume! Pendant une fraction de seconde, j'ai eu l'impression de goûter le vin. Merci Vincent!

Merci Francis.

Mais, pour paraphraser Prévert, ce n'est pas moi qui écris, c'est le vin que j'ai bu.

Coteau de Noiré 2010, Chinon, P.Alliet, 45$ en 2013.

Pnp. Grenat assez soutenu, plutôt limpide, brillant, collet pêche, d'allure jeune. Premières bouffées de fond de stalle, par la suite un beau fruité confit, épices et fleurs séchées, tout cela embaume élégamment si ce n'est cette pointe puante.

Beaucoup de classe comme première impression en bouche. L'entrée se fait délicatement sur une texture pleine de tendresse offrant un fruité rouge/noir opulent un brin sucré soutenu bellement par une tension rafraîchissante. La finale fort longue imprègne le palais entier de matières harmonieuses qui font appeler urgemment la prochaine rasade malgré des amers bien sentis et une légère astringence. Ce vin est en pleine forme, abouti et délicieux, mais rien ne presse comme le mentionne Vincent. S'avère un excellent compagnon de bouffe sur des saucisses pancetta/rapini et des gemelli simplement rehaussés d'huile d'olive et de pecorino.

Lendemain: plus rien rappelant la stalle, un beau bouquet de fruits épicés, de poivron, de fleurs. Bouche encore plus épanouie avec ses amers assagis et son amertume adoucie. Un très beau cab franc !

Bon pas de grand commentaire sur ma degustation de dimanche dans un chalet du Massif mais ca vaut la peine de mentionner...Bien sur on parle de Cote-Rotie

Gerin Champin le Seigneur 2013 en magnum:
Bouteille qui a grandi dans mon humble cellier...Le bouchon est parfait..Aucun signe de coulage..On mets le vin a l'epaule car pas de carafe sur place...Le vin montre un equilibre parfait..Aucune note animal que certains affectionnent quand meme...Le nez sur la violette, legerement viandé...j'aime beaucoup et mes filles aussi..La plus grande me demande de lui ceder le contenu de mon cellier a ma mort..je lui annonce que je prevois laisser aucune bouteille ;-)

Le second vin attends de des lunes lui aussi...
Gerin La Landonne 2006...A egalement grandi dans mon cellier et encore une fois un bouchon impecable..je me considere chanceux car rarement eu des vins defectueux a date...on touche du bois...
Encore une fois, peu de signe d'evolution de la robe, le nez typique mais pas d'une complexité renversante...
La bouche montre plus d'austérité et une longueur et finale superbe...Dommage que j'en avais seulement une....
Une belle fin de semaine...