Pégau Réservée 2003
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Pégau Réservée 2003
Robe d'une coloration profonde, tout à fait intacte en matière de teinte pour un vin à dominante grenache de plus de 10 ans, texture visqueuse annonçant bien les 15.2% d'alcool déclarés, le tout suggère un vin jeune.
Le vin a besoin d'une bonne heure de carafe ou bien la demi-journée d'ouverture pour dévoiler toute sa complexité aromatique. A l'ouverture, c'est assez sévère avec de la garrigue, de la poussière, quelques notes animales qui se dissipent rapidement. Deux heures après l'ouverture, le vin est plus frais, avec des notes dominantes de kirsch, de figue confite, fleur d'oranger, un peu de sauce soya ainsi qu'une pléthore d'arômes se succédant au cours de la dégustation sur 2 heures. L'impression de "porto sec" que le vin laissait en jeunesse s'est passablement dissipée puisque le fruité primaire s'est assez résorbé. Mais on sent clairement l'année solaire et un vin que certains diraient sur-dimensionné tant au nez qu'en bouche.
Au palais, l'équilibre est foncièrement vers l'axe tannins-moelleux, mais le vin n'est pas lâche pour autant, puisque l'imposante rétro (herbes séchées, réglisse, girofle, pointe très légère de cacao) équilibre rapidement les impressions gustatives. La puissance du vin est surprenante pour le millésime extrême, probablement conséquence des méthodes très traditionnelles pratiquées au domaine et des rendements que l'on imagine minuscules. Mais cette puissance est toute naturelle, elle ne donne pas l'impression d'un calcul mais bien plutôt d'un respect des conditions offertes par le millésime.
La finale est stupéfiante, la persistance aromatique et structurelle se relancent mutuellement de manière tout simplement prodigieuse. Le côté minéral (goudron de bois, assez rare à Châteauneuf) et les tannins finissent par l'emporter, ce qui confirme que le vin est encore dans sa phase adolescente. Prochaine bouteille dans 10 ans, à maturité!
Avec les années, ce 2003 rendre un peu dans les rangs selon le baromètre du domaine, suivant un peu le chemin inverse du 2005. C'est pour moi un monument du vin castelneuvois à l'ancienne sur un millésime atypique, un tour de force équilibrant la haute maturité par une sauvagerie parfaitement maîtrisée! 97pts
Le vin a besoin d'une bonne heure de carafe ou bien la demi-journée d'ouverture pour dévoiler toute sa complexité aromatique. A l'ouverture, c'est assez sévère avec de la garrigue, de la poussière, quelques notes animales qui se dissipent rapidement. Deux heures après l'ouverture, le vin est plus frais, avec des notes dominantes de kirsch, de figue confite, fleur d'oranger, un peu de sauce soya ainsi qu'une pléthore d'arômes se succédant au cours de la dégustation sur 2 heures. L'impression de "porto sec" que le vin laissait en jeunesse s'est passablement dissipée puisque le fruité primaire s'est assez résorbé. Mais on sent clairement l'année solaire et un vin que certains diraient sur-dimensionné tant au nez qu'en bouche.
Au palais, l'équilibre est foncièrement vers l'axe tannins-moelleux, mais le vin n'est pas lâche pour autant, puisque l'imposante rétro (herbes séchées, réglisse, girofle, pointe très légère de cacao) équilibre rapidement les impressions gustatives. La puissance du vin est surprenante pour le millésime extrême, probablement conséquence des méthodes très traditionnelles pratiquées au domaine et des rendements que l'on imagine minuscules. Mais cette puissance est toute naturelle, elle ne donne pas l'impression d'un calcul mais bien plutôt d'un respect des conditions offertes par le millésime.
La finale est stupéfiante, la persistance aromatique et structurelle se relancent mutuellement de manière tout simplement prodigieuse. Le côté minéral (goudron de bois, assez rare à Châteauneuf) et les tannins finissent par l'emporter, ce qui confirme que le vin est encore dans sa phase adolescente. Prochaine bouteille dans 10 ans, à maturité!
Avec les années, ce 2003 rendre un peu dans les rangs selon le baromètre du domaine, suivant un peu le chemin inverse du 2005. C'est pour moi un monument du vin castelneuvois à l'ancienne sur un millésime atypique, un tour de force équilibrant la haute maturité par une sauvagerie parfaitement maîtrisée! 97pts
Dernière édition par Olivier Collin le Sam 24 Mai 2014 - 21:56, édité 1 fois (Raison : orthographe)
Olivier Collin- Messages : 2467
Date d'inscription : 03/06/2009
Re: Pégau Réservée 2003
Lecture rafraichissante, contenu différent à propos de cette bouteille, plaisir soutenu, constat photographique d'un grand moment. J'ai vraiment le goût d'ouvrir la dernière ... malgré le commentaire qui suggère d'attendre encore un peu.
Pierre Beauregard- Messages : 3048
Date d'inscription : 03/06/2009
Re: Pégau Réservée 2003
Heureux de te lire Olivier. J'ai passé à 2 doigts d'ouvrir cette bouteille ce soir, optant pour un vieux Donjon 2005. Je vais définitivement suivre tes conseils et attendre une dizaine d'années, surtout qu'il s'agit du millésime de Raphaël, mon plus jeune.
Je vais essayer d'écrire un cr demain mais ce n'est pas ma tasse de thé...
Je vais essayer d'écrire un cr demain mais ce n'est pas ma tasse de thé...
Invité- Invité
Re: Pégau Réservée 2003
Je l'ai bu le mois dernier et il m'a fait excellente impression. Ma dernière bouteille sera gardée encore: http://www.lapaulee-enligne.com/t3022p30-semaine-du-20-avril-2014#46102
Question théorique, comment le comparerais-tu au Clos des Papes du même millésime?
Question théorique, comment le comparerais-tu au Clos des Papes du même millésime?
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"Mes goûts sont simples, je me contente aisément de ce qu'il y a de meilleur" - Winston Churchill
Vincent Messier-Lemoyne- Messages : 8695
Date d'inscription : 12/05/2009
Age : 39
Localisation : Montréal
Re: Pégau Réservée 2003
Vincent : je n'ai pas bu le Clos des Papes 2003 récemment. De mémoire, c'était un vin laissant moins transparaître de notes sauvages, et les tannins étaient nettement plus polis. J'imagine que le côté glycériné, kirsch ressort plus dans le Clos des Papes 2003 que dans le Pégau 2003.
Richard : Si tu n'as pas aimé Vieux Donjon 2005, je laisserais tomber les chateauneuf à base de grenache : c'est un style élégant pour l'appellation, vraiment plus raffiné que Pégau 2003.
Pierre : je devrais préciser que le potentiel compte vraiment dans mon évaluation de ce vin aujourd'hui. Si tu veux l'ouvrir aujourd'hui, n'hésite pas à lui donner de l'air. Il est rare que les tannins soient aussi massifs à Châteauneuf, sauf sur certaines cuvées ambitieuses.
Richard : Si tu n'as pas aimé Vieux Donjon 2005, je laisserais tomber les chateauneuf à base de grenache : c'est un style élégant pour l'appellation, vraiment plus raffiné que Pégau 2003.
Pierre : je devrais préciser que le potentiel compte vraiment dans mon évaluation de ce vin aujourd'hui. Si tu veux l'ouvrir aujourd'hui, n'hésite pas à lui donner de l'air. Il est rare que les tannins soient aussi massifs à Châteauneuf, sauf sur certaines cuvées ambitieuses.
Olivier Collin- Messages : 2467
Date d'inscription : 03/06/2009
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