Janvier 2019 : On ouvre du Pommard!

L'idée d'une "Dégustation mensuelle" me semble stimulante et permet aussi de regrouper les CRs des membres. L'idée me vient de Stéphanie et Alain qui avaient dégusté une tonne de Volnay l'an dernier ou en 2017....

Pour janvier, j'ai choisi une appellation parfois minorée et souvent décrite comme produisant des vins rustiques, virils et trop tanniques alors qu'elle produit une grande variété de vins selon son coteau, son terroir et les choix du vigneron.

Personnellement, je vais essayer de boire une bouteille / semaine de cette commune et d'en faire un CR.

Patrick Essa, via son Encyclopédie des vins de Bourgogne, a publié un excellent texte sur cette commune.
Comprendre le vignoble de Pommard

En mars 2011, nous avions exploré cette commune.
Plusieurs informations et une belle carte d'Alexandre Bélanger aussi.
Commune de Pommard

Primeur: février sera le mois du Chateauneuf-du-Pape!

Une belle initiative. Je tenterai d'en boire aussi et de publier mes commentaires ici.

Il faut bien initier le tout.



Pommard 1er cru Pézerolles 2005, Domaine De Montille
La robe est rubis pâle....vrai couleur de pinotte!
Un bouquet de belle intensité. Ça pinotte franchement avec pointe végétale, un peu d'épices asiatiques, un fruité noir et de l'anis. La bouche offre autant de plaisir avec une chair croquante, des tannins fins et abondants, une forme sphérique avec une finale longue épicée et salivante. Surpris non pas d'avoir un excellent vin mais plutôt qu'il soit un grand vin.
17,5-18/20. Wow.

Le Domaine de Montille possède 1,35 ha des 5,91 ha de ce cru.....en plein coeur!
Un cru découvert lors des Automnales de Pommard en 2012 et 2013 tout comme le 1er cru Charmots. Deux appellations versant Beaune de Pommard qui sont fins et élégants.
Si vous croisez les Pézerolles de De Montille, Lafarge ou Joseph Voillot....ne pas hésiter! Les Bourguignols importeront celui de Heitz Lochardet (0,60 ha) en cours d'année.

Michel, un 2005 qui s'est bien dévoilé alors ? Peut on généraliser ?

Pierre Beauregard a écrit:Michel, un 2005 qui s'est bien dévoilé alors ?  Peut on généraliser ?

Je comprends mal ta question Pierre.

2005 est un grand millésime qui se déguste très bien en premier cru actuellement.
Pézerolles 2005 De Montille....dégusté à 3-4 reprises déjà et toujours très bon. En reste une.
Pézerolles tout court....excellent climat mais méconnu.

Michel Therrien a écrit:Je comprends mal ta question Pierre.

2005 est un grand millésime qui se déguste très bien en premier cru actuellement.

Question mal formulée mais réponse tout à fait appropriée et en lien avec ce que je voulais savoir. Ça me tente d'en ouvrir une bientôt.

Excellente idée Michel (et pour le mois de février! )

J'ai ouvert un Rugiens Bas 2009 du Domaine de Montille il y a quelques jours.  J'ai adoré!!  Un grand vin.

Il présentait la signature du millésime 2009 sur la maturité et la richesse du fruit, mais portait la signature du Pinot en offrant fraicheur et complexité.  Beaucoup d'épices au nez, sur les notes de vieux bois et de fleurs comestibles, violette, capucines.  En bouche c'est gourmant, mais bien équilibré, acidité basse mais les tannins et la trame aromatique garde le tout frais, nerveux et équilibré.  17.5/20+

250$ pour le 2014... je pense avoir payé autour de 100$ pour le 2009?

Frederick Blais a écrit:J'ai ouvert un Rugiens Bas 2009 du Domaine de Montille il y a quelques jours.  J'ai adoré!!  Un grand vin.

Il présentait la signature du millésime 2009 sur la maturité et la richesse du fruit, mais portait la signature du Pinot en offrant fraicheur et complexité.  Beaucoup d'épices au nez, sur les notes de vieux bois et de fleurs comestibles, violette, capucines.  En bouche c'est gourmant, mais bien équilibré, acidité basse mais les tannins et la trame aromatique garde le tout frais, nerveux et équilibré.  17.5/20+

250$ pour le 2014... je pense avoir payé autour de 100$ pour le 2009?

Donc ton avis Fred: oui à 100$ mais peut-être pas à 250$?

Frederick Blais a écrit:J'ai ouvert un Rugiens Bas 2009 du Domaine de Montille il y a quelques jours.  J'ai adoré!!  Un grand vin.

Il présentait la signature du millésime 2009 sur la maturité et la richesse du fruit, mais portait la signature du Pinot en offrant fraicheur et complexité.  Beaucoup d'épices au nez, sur les notes de vieux bois et de fleurs comestibles, violette, capucines.  En bouche c'est gourmant, mais bien équilibré, acidité basse mais les tannins et la trame aromatique garde le tout frais, nerveux et équilibré.  17.5/20+

250$ pour le 2014... je pense avoir payé autour de 100$ pour le 2009?

Tout comme Pézerolles, à la lecture de ton CR, le nez épicé et floral ainsi que l'ensemble frais me fait penser qu'il doit y avoir une bonne partie de VE.

Stéphanie, c'est cher 250$ pour un 1er cru! Il faut vraiment me convaincre fort avant d'acheter un vin à ce prix.

Michel, je n'ai pas trouvé pour 2005, mais Pézerolles 2009 a eu 0 vendanges entières alors que Rugiens bas 2009 en a eu 66%. Pour moi ces notes reflètent en effet cette VE.

Frederick Blais a écrit:Stéphanie, c'est cher 250$ pour un 1er cru!  Il faut vraiment me convaincre fort avant d'acheter un vin à ce prix.

Michel, je n'ai pas trouvé pour 2005, mais Pézerolles 2009 a eu 0 vendanges entières alors que Rugiens bas 2009 en a eu 66%.  Pour moi ces notes reflètent en effet cette VE.

Tout-à-fait d'accord avec toi!
250% d'augmentation en 6 millésimes...  à l'image d'autres domaines, les prix montaient plus lentement puis ils semblent surtout avoir flambé en 2015 et 2016.

Il m'arrive parfois d'avoir des crampes au cerveau comme pour l'achat de ce Pommard où j'ai dérogé de mes principes sur la politique de prix. Pourquoi? J'en ai aucune idée…. Je me rappelle vaguement qu'il avait eu une bonne critique dans la RVF, sans plus. Peut-être qu'inconsciemment je voulais vérifier une petite chose: est-ce bien vrai que les Pommards sont devenus "féminins"? Donc, en janvier on ouvre un Pommard, pourquoi pas?

Domaine de Courcel Pommard Premier Cru Grand Clos des Épenots 2009. Couleur rouge cerise d'intensité moyenne et disque légèrement orangé. L'ouverture a délivré de fines épices qui n'attendaient que ce moment pour sortir enfin de la bouteille et laisser la place à un bouquet de cerise et de menthe. Wow! Quelle texture en bouche! Du velour, c'est caressant et très séduisant. Aucune sucrosité, aucune lourdeur, les tanins sont presque fondus et l'acidité apporte fraîcheur et équilibre comme préambule à la finale sauvage mais combien maitrisée de la VE (?). Je suis confondue par la fraîcheur de ce 2009.  

Merci Michelle pour ce CR.
Je vais ouvrir une 2005 de ce vin pendant le mois.
Bettane avait déjà mentionné que Courcel était la DRC de la Côte-de-Beaune rien de moins....Glou-Glou

Je ne fais pas de Cr de vins que je nous représentons mais le 2012...pas encore Bourguignols....seulement à partir des 2015.
Un vin que je ne déguste pas souvent.
On le déguste entre Volnay Caillerets et Pommard Croix Noires lors des visites chez Pierre Boillot....et ainsi pas facile.

Pommard 1er cru Fremiers 2012, Lucien Boillot
La robe est rubis foncée.
Bouquet de belle intensité avec notes terreuses, ferrugineuses et de cerises. La bouche est cylindrique, non ferme mais masculine, fraîche avec impression de cailloux en finale. Un vin d'amateur aimant plus le craquant que le croquant. 16-16,5/20.

Courcel, Comte Armand, Jean-Marc Boulay, Louis Boillot, Nicolas Rossignol, Violot-Guillemard sont des producteurs ayant aussi du parcellaire dans ce cru de 5,13 hectares.....versant Volnay et donc sud de cette commune. D'ailleurs la parcelle qui la juxtapose est Fremiets sur la commune de Volnay.

encore jeune le 2012 Michel? Je reluques des Bertins 2012 de Dider D. pour le thème du mois et je crains que ce ne soit pas prêt...

Yves Martineau a écrit:encore jeune le 2012 Michel?  Je reluques des Bertins 2012 de Dider D. pour le thème du mois et je crains que ce ne soit pas prêt...

Certes jeune mais avec du steak...très bien.
Ce millésime d'ailleurs me déçoit souvent autant en blanc qu'en rouge.
Je préfère actuellement le côté tendre des 2011.

Ce soir avec une bavette de boeuf.
Un vin en cave depuis près de 20 ans.
CR demain soir....

J'ai bu ma seule bouteille en mai 2017, je lirai avec intérêt tes impressions.

J’attaque la thématique mensuelle (excellente idée, M. l’administrateur émérite) avec un peu de retard, quelques jours à l’extérieur ayant limité mon approvisionnement en vins si vivants …

Joseph Voillot Pèzerolles pommard 1er cru 2009 : J’ai ici reproduit l’accent grave qu’arbore l’étiquette. J’ai un a priori favorable pour le domaine, y ayant fait une descente de cave mémorable … en 2009 justement, lors du 55e anniversaire de Jean-Pierre Charlot, le gendre de Joseph Voillot. Couleur peu dense, mais sombre, et brillante. Nez un peu renfrogné, qui demandera de l’air et une attention certaine, un peu brouillon au départ, s’ouvrant sur des notes de fruits noirs, d’épices (réglisse, cannelle), d’encens et de viande grillée. Le tout est profond, concentré, sans maquillage ni esbrouffe. La bouche puissante, concentrée, ne cessera de prendra de l’expansion à l’aération, avec un grain suave témoignant de la richesse du millésime, mais surtout une structure musclée, une forme athlétique et une réelle fraîcheur en finale. Pas un vin charmeur (ce n’est pas le style de la maison), mais pas dur ou osseux, simplement profond, puissant, serré. Joseph Voillot aimait à dire qu’il préférait les vins jeunes vieux et les vins vieux jeunes. Le comportement dans le verre de celui-ci semble indiquer que ses successeurs marchent dans ses pas. Un 2009 qui semble indiquer que le meilleur est encore à venir. Excellent.

Une bouteille mise-en-cave probablement vers 1999. La dernière de 4 à l'origine.
Une bouteille achetée suite aux premières visites bourguignonnes de Natacha en 1998. Pascal Marchand nous avait accueilli pour une très belle visite. Je me souviens de ses enfants jouant au hockey dans la cour en plein mois de juillet!

Pommard 1er cru Clos des Épeneaux 1996, Comte Armand 79,75$
La robe est rubis moyenne à foncée en son centre avec fin grenat sur un cm au pourtour.
Bouquet enivrant. Ça sent l'ambiance d'une belle cave en plus de la réglisse et d'un fruité noir.
Vraiment agréable avec à l'évolution des notes de tabac, de feuilles mortes puis encore des épices et un fruité plus sec. La mise-en-bouche est pleine et dense puis ronde en son centre, les tannins abondants sont fins puis le vin prend une forme rectiligne et la finale longue et épicée nous fait saliver. L'ensemble est énergique et tonifiant. Il ne gagnera pas en sève mais le plaisir est au RDV à plus de 20 ans. Il faut se montrer patient.17/20.

Tranche de vie comme Michelle le mentionne parfois...
Natacha....Merci mon chum, yé bon ton vin!
Ça rend toujours heureux.

Il me reste une bouteille de 1999 qui est l'année de transition entre Pascal Marchand (1985-1999) et Benjamin Leroux (de 1999 à 2014). Un trio de 2005 restera en cave au moins ad 2025.

Vincent Messier-Lemoyne a écrit:J’attaque la thématique mensuelle (excellente idée, M. l’administrateur émérite) avec un peu de retard, quelques jours à l’extérieur ayant limité mon approvisionnement en vins si vivants …

Joseph Voillot Pèzerolles pommard 1er cru 2009 : J’ai ici reproduit l’accent grave qu’arbore l’étiquette. J’ai un a priori favorable pour le domaine, y ayant fait une descente de cave mémorable … en 2009 justement, lors du 55e anniversaire de Jean-Pierre Charlot, le gendre de Joseph Voillot. Couleur peu dense, mais sombre, et brillante. Nez un peu renfrogné, qui demandera de l’air et une attention certaine, un peu brouillon au départ, s’ouvrant sur des notes de fruits noirs, d’épices (réglisse, cannelle), d’encens et de viande grillée. Le tout est profond, concentré, sans maquillage ni esbrouffe. La bouche puissante, concentrée, ne cessera de prendra de l’expansion à l’aération, avec un grain suave témoignant de la richesse du millésime, mais surtout une structure musclée, une forme athlétique et une réelle fraîcheur en finale. Pas un vin charmeur (ce n’est pas le style de la maison), mais pas dur ou osseux, simplement profond, puissant, serré. Joseph Voillot aimait à dire qu’il préférait les vins jeunes vieux et les vins vieux jeunes. Le comportement dans le verre de celui-ci semble indiquer que ses successeurs marchent dans ses pas. Un 2009 qui semble indiquer que le meilleur est encore à venir. Excellent.

Je me souviens aussi du retour un peu « tendu » rue Giraud!-))
Et du bon repas qui a suivi avec nos « blondes » charmantes...N’est-ce pas Nat!? Hi hi hi...

À mon tour de suivre la thématique.

Buisson-Charles Pommard En Chiveau 2012
Cette cuvée du domaine est toujours doucement extraite, parfumée. La version 2012 me semble un peu plus puissante et fringante, parfumée oui, un peu trop jeune en l’état, avec des tanins encore bien présents, une colonne vertébrale plus typiquement Pommard, avec un côté pierreux - la minéralité Pat? -. Elle me semble promise à une belle évolution d’ici deux ou trois ans. Je lui préfère les 2009 et 2010 au même âge, mais il pourrait s'en approcher circa 2021. Besoin d'un peu plus de temps. 88+ pts

Salut Yves, c’est un vin qui est né sous des auspices compliqués car la vigne a été grêlée à 50%. Nous avons fait tomber les raisins les plus altérés avant vendanges et triés sévèrement lors d’une vendange assez tardive. Le vin n’a pas été chaptalisé car il titrait 13.5 degrés naturels. Il requière du temps et je ne l’ai pas dégusté depuis plus de deux ans...je vais essayer de le faire ce mois ci pour t’en donner « mon » ressenti et je te remercie pour ce compte rendu très fidèle à mes impressions initiales...

Il y en aura peut-être d'autres demain à notre Paulée mais un petit dernier à la maison.

Pommard 1er Cru Grand Clos des Épenots 2005 Domaine de Courcel
La robe est rubis foncée avec début tuile au dernier centimètre.
Bouquet complexe de par son expression aromatique.
Un peu de réglisse et des petits fruits rouges des champs au départ puis des notes sanguines, du tabac, un rien de prune et d'ambiance de chai. La bouche offre un beau volume et une belle rondeur à la mise-en-bouche. Rapidement l'ensemble est plutôt droit et fin avec une trame minérale et fine. La finale sur un registre quasi tertiaire est fort agréable. Moins de chair que Pézerolles 2005 pris en début de mois. Nous avons bien aimé ce vin issu de vendanges entières. 17-17,5/20.

Un monopole de 4,89 ha à la partie Nord de la commune....au sein des Petits Épenots.
Yves Confuron, du Domaine Confuron-Cotétidot, en est le régisseur.