Buvez vos Bourgognes blancs jeunes.....

Un article de MA Gagnon sur VinQuébec.
Intéressant............je le fais depuis déjà 2-3 ans.
Je ne veux pas trop dépasser les 10 ans avec ces vins sauf lorsque j'en achète plus de 3-4 bouteilles.............1-2 seront gardées > 10 ans.
http://vinquebec.com/node/10579

La solution est pourtant simple... le fâcheux twist cap sur les grands vins Bourguignons.

L'étude ne nous explique pas pourquoi il y a 15-20 ans les grands blancs bourguignons vieillissaient bien même avec une obturation en liège...

Olivier Collin a écrit:La solution est pourtant simple... le fâcheux twist cap sur les grands vins Bourguignons.

L'étude ne nous explique pas pourquoi il y a 15-20 ans les grands blancs bourguignons vieillissaient bien même avec une obturation en liège...

Peut-être avaient-elles d'excellents bouchons ces grandes bouteilles!
D'ailleurs Pat Essa a mentionné sa grande difficulté à s'en procurer......je vais tenter de retrouver le lien sur ceci.

Un autre essai de prouver que c'est pas leur faute mais celle du bouchon? J'ai dégusté des bonnes quantitées de vins agés avec des bouchons médiocre, du simple Vinho Verde ou Dao de Co-OP de 30 ans d'âge au Inglenook 66. Des bouchons de très petites tailles, pourtant les vins étaient très buvable où du moins presque pas oxydé.

Qu'est ce qu'on lui fait à ce Chardonnay!?! Même constat que Olivier de mon côté, les vins sont différents, le bouchon l'est-il tant que ça?

Et une partie du tabou, et je choisis le mot exprès, vient du prix des bouteilles de ces vins supposément destinés à une grande garde. On nous parle des Montrachet du temps des hommes des cavernes enfouis dans des caves troglodytes, mais on ne peut même pas les conserver 10 ans maintenant...

J'adore ces vins, mais leur longévité douteuse met nécessairement un frein à mon engouement en terme de quantité d'achat.

Au final, pour moi, ce sont les grandes cuvées qui m'intéressent moins, celles que j'aimerais acheter pour les boire à point: Montrachet et ses semblables, Corton-Charlemagne prestigieux, etc.

Avouons qu'en jeunesse, certains grands Bourgogne blancs sont difficiles d'approche. À quoi bon les acheter si on ne pourra dormir en paix en les attendant...

Je pris pour mon Montrachet 2002 de Bouchard. Pour le reste, je bois avant 7-8 ans, sans faute.

Martin

Ok, alors je vais ouvrir mon Clos des Perrieres 2002 de Grivault vendredi...et hope for the best....

Je crois aussi que la facon de faire le vin a changer et ca affecte la longue garde...

Bonne chance Michel!

J'ai ouvert un Perrières 2002 de Grivault en décembre dernier et cette bouteille était merveilleuse....

Sapré problème ...

Autant je rage quand je tombe sur une bouteille prématurément vieille, autant je ne connais pas beaucoup de plaisirs de dégustation d'un grand blanc bourguignon à maturité.

Un Chassagne Ruchottes 2002 de Ramonet était encore d'une jeunesse insolente et s'est magnifiquement ouvert dans le verre. J'ose croire qu'il avait encore ses plus belles années devant lui.

Je me prémunis un peu en choisissant les producteurs que j'encave, mais encore là, rien n'est assuré. Certains des meilleurs ont connu passablement de problème dans le passé.

Vincent Messier-Lemoyne a écrit:Sapré problème ...

Autant je rage quand je tombe sur une bouteille prématurément vieille, autant je ne connais pas beaucoup de plaisirs de dégustation d'un grand blanc bourguignon à maturité.

Donc tu n'as pas de problème car tu n'aimes pas beaucoup la Bourgogne en blanc!

Voici un article pour alimenter la discussion:

http://www.vawa.net/winemaking-articles/ACF_Paper.pdf

On y discute du rôle de l'oxygène dans l'évolution d'un vin.

Erreur du pitcher ...

J'aurais du dire: "autant je ne connais pas beaucoup de plaisirs de dégustation qui égale celui d'un grand blanc bourguignon à maturité".

Olivier Collin a écrit:
Donc tu n'as pas de problème car tu n'aimes pas beaucoup la Bourgogne en blanc!

Non, c'est moi qui trouve la Bourgogne en blanc ennuyante...

Mon expérience avec le Chardonnay bourguignon est assez limitée.

J'ai récemment bu un vin de Buisson-Charles 2002 et aucune oxydation. D'autres compte-rendus de "vieux" vins de ce domaine mentionnent également aucun problème. Pourquoi qu'avec d'autres producteurs (ex : Grivault et pourtant le même millésime), c'est comme joué à la roulette russe?

Il est possible que les bouchons soient un problème, mais pourquoi pas changer de bouchons?

Coche-Drury semble être un traditionaliste qui vinifie ces vins de la même façon depuis longtemps, des problèmes d'oxydation sont-ils recensés avec ce domaine?

Je pose la question, il doit bien y avoir quelque chose que l'on faisait d'antan que l'on ne fait plus maintenant (ou l'inverse).

Vincent Messier-Lemoyne a écrit:

Je me prémunis un peu en choisissant les producteurs que j'encave, mais encore là, rien n'est assuré. Certains des meilleurs ont connu passablement de problème dans le passé.

Je fais de même......Buisson-Charles, Ramonet, Morey-Coffinet, Antoine Jobard, Dominique Lafon, Henri Germain, Prudhon ainsi que Vincent Dauvissat, François Raveneau, Droin & Fils, Fevre et possiblement Samuel Billaud.....
Plusieurs de ces vins seront conservés plus de 10 ans en raison du peu d'oxydation prématurée chez la majorité des producteurs ci-haut. Je vais omettre ceux que je n'achète plus!

Michel Therrien a écrit:Je vais omettre ceux que je n'achète plus!

Pareil de mon côté ... quoique j'aimerais bien transmettre une question à un domaine en particulier : Comment faites-vous pour réussir année après année ... autant de bouteilles oxydés en jeunesse ?

Patrick Pollefeys a écrit:
Je pose la question, il doit bien y avoir quelque chose que l'on faisait d'antan que l'on ne fait plus maintenant (ou l'inverse).

Tout tient dans cette petite question Patrick, je suis bien d'accord... et c'est peut-être parce que cette question est si simple qu'il y a tellement de déni, de désaccords, de débats... On est loin de l'unanimité jusqu'à maintenant.

Comme toi, j'ai de la difficulté à penser que c'est simplement une affaire de bouchon.

Achetez plutôt d'autres régions (Allemagne, Loire, Autriche, etc.)! Lorsque les bouteilles ne se vendront plus aussi bien, peut-être seront-ils tentés de se brancher sur les causes et d'y remédier rapidement.

C'est quand même incroyable que ces grands blancs passent de "trop jeunes pour être bus" à oxydé, sans même une petite fenêtre de temps où ils sont à point...

Je lisais justement un article sur la question il y a une semaine. Les domaines Lafond, De Montille et Comte Armand en discute..

http://www.thedrinksbusiness.com/2013/01/burgundy-seminar-report-part-1-reducing-the-risk-of-premox/

Ludwig Desjardins a écrit:Achetez plutôt d'autres régions (Allemagne, Loire, Autriche, etc.)!

Je compte ouvrir un Picher Loibenberg 1998 bientôt et je n'ai aucune crainte. Un simple "Von den Terrassen" 1992 bu au printemps dernier ne montrait aucun signe d'oxydation.

D'ailleurs si les bouchons étaient réellement un problème, l'oxydation prématurée frapperait les autres régions, non?

Il n'y a pas qu'au royaume de la Bourgogne qu'il y a quelque chose de pourris dans les bouchons!

Mais l'oxydation frappe également le Bordelais, la Provence, le Rhône, l'Alsace et la Loire ... Il n'y a pas qu'en Bourgogne qu'on fait les choses différemment!

Vincent Messier-Lemoyne a écrit:Mais l'oxydation frappe également le Bordelais, la Provence, le Rhône, l'Alsace et la Loire ... Il n'y a pas qu'en Bourgogne qu'on fait les choses différemment!

Bien entendu, j'ai récemment (je me repète, mais j'écris sur FDV aussi) retourné un Deiss Mambourg 2006, car il était anormalement oxydé. Et c'est la première fois que je rencontre un jeune Riesling oxydé.

Cependant, ce problème semble survenir plus souvent en Bourgogne. Il se peut aussi que l'oxydation de certains grands vins blancs bourguignons soient plus médiatisée par rapport aux autres régions.

EDIT : Il y a le Chenin qui ne laisse pas sa place et qui est définitivement moins médiatisé.