Dégustation Grands Bordeaux 82 ou 83

Bon, voilà, le messager a fait son travail cet après midi. 4 des 5 bouteilles se retrouvent dans le cellier d'Olivier. Il ne manque que le LLC 1983. Il serait important que cette bouteille se retrouve très prochainement au même endroit que les autres.

Sylvain, svp voir tes PM. Merci!

Les vins (5/6 en fait) sont effectivement placés au cellier, à l'horizontale et côté dépôts vers le bas, si bien qu'on peut espérer avoir des vins parfaitement nets à la dégustation en retirant les dépôts avant le déplacement entre le cellier et le resto.

5 sur 6 ?

J'apporte un blanc à titre de vin de bienvenue mais pour le reste ... je ne suis pas au courant

5/6, 4/5... c'est la même chose dans le sens où il me manque une bouteille!

Tous les vins sont maintenant en cave pour un dodo de deux semaines. A la couleur à travers la bouteille, les vins de moindre concentration et présentant les plus grands signes d'évolution semblent être le Haut-Brion et le Latour 1983. Pour le déroulement de la soirée, je proposerais :

1) Des blancs servis à l'aveugle en bienvenue et sur l'entrée.
2) Les trois vins de 1983, en semi-aveugle avec dévoilement assez rapide pour le plaisir de goûter en connaissance de cause, sur le plat principal.
3) On s'éclate avec les deux Saint-Estèphe de 1982 avant le dessert.
4) S'il y en a un qui veut amener du liquoreux, grand bien lui (et nous) fasse!

Il est tout de même important que le(s) blanc(s) en (1) soient choisis pour ne pas faire d'ombre aux 1983, donc que les gens voulant en amener ne placent pas la barre trop haute!

Je pensais ouvrir les vins de 1983 et 1982 vers 18h au cellier pour retirer les dépôts avant déplacement. Tous ceux qui veulent venir assister à la manoeuvre sont les bienvenus (ainsi qu'un lift vers le resto!).

Olivier Collin a écrit:Tous les vins sont maintenant en cave pour un dodo de deux semaines.

Super d'avoir tous les vins au même endroit et conserver à la même température.

Olivier Collin a écrit:Il est tout de même important que le(s) blanc(s) en (1) soient choisis pour ne pas faire d'ombre aux 1983, donc que les gens voulant en amener ne placent pas la barre trop haute!

Bon ... je remise donc mon Haut-Brion B.

Olivier Collin a écrit:Je pensais ouvrir les vins de 1983 et 1982 vers 18h au cellier pour retirer les dépôts avant déplacement. Tous ceux qui veulent venir assister à la manoeuvre sont les bienvenus (ainsi qu'un lift vers le resto!).

Le déroulement est parfait et je serai au cellier pour 18h00.

Olivier Collin a écrit:Je pensais ouvrir les vins de 1983 et 1982 vers 18h au cellier pour retirer les dépôts avant déplacement. Tous ceux qui veulent venir assister à la manoeuvre sont les bienvenus (ainsi qu'un lift vers le resto!).

Le déroulement est parfait et je serai au cellier pour 18h00 également.

Salut Pierre, est-ce que le restaurant choisi est chez Christophe?

Oui monsieur !

Réservation faite pour 19h00

C'est demain soir.

La réservation au resto Christophe est pour 19h00 et elle est à mon nom.

Belle soirée en perspective.

Pierre Beauregard a écrit:C'est demain soir.

La réservation au resto Christophe est pour 19h00 et elle est à mon nom.

Belle soirée en perspective.

Les vins sont en carafe depuis hier matin, ça semblait très beau à l'ouverture. Mais avaient-ils vraiment besoin d'autant d'air? Nous le verrons ce soir...

Plus sérieusement je voudrais commencer à décanter le tout à 18h tapant. Alors merci d'être ponctuel si vous voulez être là pour l'ouverture de votre bouteille.

J'aurai un blanc en guise d'accompagnement du dessert.

Pour des vins décantés si longtemps à l'avance, ils ont été pas mal résistants...

Un vin blanc, d'entrée de jeu, absolument déroutant : 11.2% d'alcool, pas de sucres résiduels, tellement jeune et doté d'un spritz unique. Absolument réjouissant à l'aveugle et profondément trippant à la découverte. Tyrrell Vat 1 Semillon Hunter Valley 2005.

Une série de 1983 de très haut vol, sur un tartare de boeuf d'une simplicité biblique, les vins s'expriment chacun à sa façon de très belle manière : Haut-Brion très typé par ses notes fumées et de tabac, avec un fruité moins présent que les autres vins de la série; Latour magistral, rares sont les Latour avec des tanins et une structure si douce, une réelle impression de Pomerol ici, et un développement superbe au cours de la soirée. Mon plaisir de la soirée. Le Las Cases prend du temps à sortir aromatiquement, mais quelle classe en bouche : droit, équilibré, le meilleur avec le plat quant à moi.

Le duo Calon Ségur et Montrose 1982 est plus jeune encore comme prévu. Le Calon Ségur a toute cette élégance stricte si appréciée à Saint-Estèphe, pas le vin le plus gras mais d'une distinction folle. Et le Montrose est un peu adolescent ce soir. Tant par sa coloration, son nez intense de truffe, de cassis, de réglisse, ou encore sa structure encore admirablement définie, le vin est d'une jeunesse insolente et me rappelle un peu le Clos Rougeard Poyeux 1989 dégusté récemment, en un peu plus austère.

Le Müller Catoir Haardter Bürgergarten riesling spatlese 2011 passe un peu dans le beurre après les vins précédents. Normal, à 44$ -15% à SAQ Laurier je l'ai mis là pour mettre en valeur son rapport q/p, sa précision alliée à une opulence toute palatinoise. Le Suduiraut du millésime 1998 est d'une belle jeunesse, très élégant quoique pas au niveau de concentration d'ordinaire atteints en contrée de Sauternes. Et puis le clou d'une soirée de vins somme tout rares : un Klein Constantia Rhein Riesling Late Harvest 2006 du haut de ses 187ml de vin, espèce de synthèse entre les deux vins précédents.

De plus amples détails sur les vins suivront sûrement, mais ce fut une soirée qui me rappelle une certaine idée du vin.

Olivier, je ne suis pas surpris de tes commentaires sur ces deux millésimes.

Les meilleurs 82 sont d'une surprenante tenue après 30 ans. Encore solide, fruité et quel équilibre ! Du plaisir pour encore longtemps ! Tous les 82 que j'ai dégusté dans les dernières années (Mouton, Pichon Comtesse, Talbot, Gruaud Larose, Lynch Bages, Lafleur etc) sont d'une magnificience inouïe !

Mais se sont les 83 qui étonnent dans les circonstances (Un peu boudé) ! Bu dans les dernières années, Mouton, Gruaud Larose et le très beau LLC. Tous excellents !

Vraiment des vins à rechercher en ce moment surtout que leurs prix sont pas mal plus abordables que les 82 !

Voilà, ce n'est plus un secret bien gardé !

Effectivement Yvan. Et les gens oublient que l'appellation Margaux a carrément fait des grands vins en 1983. L'an passé un Pichon Comtesse 1983 s'était révélé sublime, d'une très grande complexité et d'une douceur merveilleuse.

Comme j'aimerais déguster un Margaux 1983 !

Je vais le mettre sur mon tableau de chasse pour 2013 !

Comment utiliser la nature pour faire baisser la température du vin



Par contre, ça vient avec un certain niveau de stress

Elle est bonne Pierre!

Nous avons eu preuve ce soir là que les citoyens d'Outremont sont des gens très honnête, ou alors qu'ils ne s'intéressent pas au vins allemands.

Une grande soirée, accompagnée de très beaux vins :

Tyrrell’s Wines – Vat 1 Semillon 2005 – Hunter Valley un vin tout à fait étonnant de fraicheur. Bouteille servie à l’aveugle, exception de moi. Nez expressif de mangue, de fleur blanche et de poire. Un peu déroutant d’approche tant nos balises usuelles ne nous sont d’aucun secours. La bouche nous donne également le même genre de plaisir que ses notes olfactives ; souplesse au départ se dirigeant vers un crescendo d’intensité minérale (comme le dit Olivier, sans la moindre trace de sucre) et une finale soutenue par une acidité contrôlée. Un vin acheté par nostalgie, via le courrier vinicole Découvrez un nouveau monde, ce domaine est un des plus vieux d’Australie (1858). La présente cuvée fait 11,2% d’alcool et est élevée en cuve inoxydable pendant une période d’environ 5 mois. Les bouteilles sont entreposées au domaine pour une période de 5 ans après coup elles sont mises en vente. J’espère que la SAQ nous offrira la version 2006 qui est une très grande réussite également (titrant à 10,5 %).



Maintenant, les grands vins, par ordre de service et à bouteille découverte (la dégustation des 1983 a été faite un peu avant le service de l’entrée et s’est poursuivie en accompagnant le tartare de bœuf commandé par tous. Pour les 1982, débutés un peu avant le plat principal ils ont également bien accompagné le plat. L’avantage de n’être que 5.



Château Haut-Brion 1983. Le vin le plus évolué de la soirée autant au niveau de la robe qu’au nez. Les arômes principaux sont faits de cassis, mures et de cuir. En fait, je l’ai considéré un peu bretté mais sans que ça m’ennui. La bouche est agréable mais la matière n’est pas importante, les tanins sont presqu’inexistants et le fruité pour ainsi dire absent. Ça demeure tout de même une belle expérience. À sa défense, on peut l’excuser tant les bouteilles à ses côtés ont été parfaites dans leur style propre.

Château Latour 1983. Quel agréable vin ! Sur les fruits rouges, le cèdre et un brin moka. La bouche est gracieuse et ses tanins fins y sont pour beaucoup. La finale est sur les fruits et elle est dotée d’une longueur appréciable. Nous sommes tombés sur une grande bouteille.

Château Léoville Las Cases 1983. La robe la plus jeune de la soirée avec ses reflets violacés. Le nez est sur le café et la crème pâtissière en arrière plan. La bouche est grasse et dotée d’une certaine acidité. Les tanins sont ronds, bien enrobés mais la bouche ne s’éternise pas comme le vin précédent.

Château Calon Ségur 1982 (bouteille reconditionnée au château en 2001). Une autre grande bouteille. L’odorat de ce vin est fait d’arômes frais tel que le bois de santal, de rose de tabac blond et de fumé. Même si ses tanins sont fondus, ce qui lui donne des airs élégants, son milieu de bouche renferme une matière toujours aussi présente qui accompagne une longue finale. On se demande mais quand est-ce quittera t’il son plateau ?

Château Montrose 1982. Le vin le plus imposant de la soirée tant au nez qu’en bouche. J’ai personnellement préféré la finesse et l’élégance des Latour et Calon mais soyons honnête, ce vin est plus que grand tant il est jeune et fringant. Le nez nous fait découvrir des notes puissantes de cassis, de truffe et de tabac. L’attaque est franche, la matière est importante lui donnant une richesse sans équivoque. Malgré la présence d’une masse tannique toujours bien présente celle-ci se dissipe en une longue finale toute en souplesse. Très beau vin.

Les principaux constats : 1-) Tous les vins avaient une grande puissance aromatique et aucun (même le Haut-Brion) n’avait atteint le stade tertiaire que je n’apprécie pas. 2-) Si Parker a fait sa réputation à voguer en solitaire sur sa grande et unique appréciation du millésime 1982, la question ne serait-elle pas plutôt pourquoi personne d’autre que lui n’a vu la plus que « grandeur » de ce millésime ?

Très beau CR Pierre. Je te trouve par contre un peu dur avec ton HB 1983 en disant que le fruit était absent... je dirais moins présent que les vins auxquels on le comparait.

Quant aux 1982, Bettane avait vu, avant Parker. Ce dernier l'admettait à l'époque - mais maintenant la légende de 1982 découvert par Parker est si forte que même lui ne prend plus la peine de rectifier le tout.

Mais bon, il l'aclairement fait savoir aux américains et au monde entier, alors que Bettane a eu un impact plus local.

Bien d'accord avec Olivier, ce cr de Pierre est bien le miroir de cette magnifique soirée et reflète exactement mes impressions sur cette impressionnante brochette de vins, les 83 encore de haut niveau avaient chacun leur personnalité bien a eux, le Latour était sublime, quelle bouche onctueuse et enveloppante, la robe du LLC avait des airs de jeunesse surréaliste qui aurait confondu..du..du bien des experts.

Les deux 82 en avaient encore sous la pédale, tellement qu'on pourrait presque les appeler les immortelles, le Montrose, un vin que j'apprécis particulièrement à démontré sa fougue et sa puissance après toutes ces années de réclusion(j'avoue avoir eu une pensée pour Alain L.(Épicure)qui n'avait pas fait la coupure d'un dreamer avec ce vin magistrale.

Le vin Allemand et les liquoreux qui ont suivi m'on tous charmés, surtout le Klein Constantia qui est a hurler WOW!!!
Merci à tous et au plaisir de remettre ça.

Juste un petit retour sur cette belle dégustation en excellente compagnie, cette soirée a débuté agréablement avec la visite de la cave sur Laurier et l'ouverture des bouteilles. On voit bien les experts à l'oeuvre, les bouteilles ont été soigneusement ouvertes.

Quoi dire de plus après les beaux CR d'Olivier et de Pierre, que de dire que la soirée fut très agréable tant pour les vins que pour les personnes présentes. Merci pour les belles offrandes!

J'ai vraiment cru un instant que le vin allemand allait partir à la course, mais ce ne fut pas le cas, heureusement pour nous.