Au diable les arômes, je grume maintenant!
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Au diable les arômes, je grume maintenant!
Après la lecture de l'entretien avec Jacky Rigaux : http://bit.ly/2eXM46E où il mentionne "qu’en mobilisant directement notre cervelle sur les arômes on passe complétement à côté du touché de bouche", je suis perplexe. SVP Dites-moi qu'il a tort!
Michelle Champagne- Messages : 3010
Date d'inscription : 26/07/2009
Re: Au diable les arômes, je grume maintenant!
S'il veut plutôt dire que l'on met trop d’emphase à détecter les odeurs qu'à savoir si un vin est équilibré en bouche et qu'il donne des sensations, je suis assez d'accord. Autour d'une table avec des amateurs moyens, les gens se mettent le nez dans le verre et jase sur les arômes et une fois en bouche c'est le silence. Il y a aussi plusieurs critiques qui font une liste exhaustive des arômes en passant à coté des sensations, c'est une erreur.
De mon côté, parfois je ne me lasse jamais de sentir un vin, alors je ne m'empêcherai pas de le sentir comme il suggère que la dégustation devrait se faire.
De mon côté, parfois je ne me lasse jamais de sentir un vin, alors je ne m'empêcherai pas de le sentir comme il suggère que la dégustation devrait se faire.
Frederick Blais- Messages : 2946
Date d'inscription : 06/06/2009
Re: Au diable les arômes, je grume maintenant!
Vraiment en accord avec Jacky Rigaux.
Pour moi, ça se passe en bouche. Le nez est secondaire, mais agréable.
Je grume depuis longtemps et mon grand plaisir est la texture du vin, sa longueur aromatique et son équilibre salivant.
Pour moi, ça se passe en bouche. Le nez est secondaire, mais agréable.
Je grume depuis longtemps et mon grand plaisir est la texture du vin, sa longueur aromatique et son équilibre salivant.
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WineBoy
La dégustation à l'aveugle est une grande leçon d'humilité.
Michel Therrien- Messages : 9903
Date d'inscription : 01/06/2009
Age : 60
Localisation : Joliette
Re: Au diable les arômes, je grume maintenant!
Je suis d'accord pour dire que la litanie d'arômes perçus que l'on retrouve dans certains commentaires est inutile.
Par contre, dans mon idée de grand vin il y a le plaisir aromatique très grand avant de porter la coupe aux lèvres, la comparaison des arômes initiaux avec ceux en rétro-olfaction, et puis l'évolution des arômes d'un vin au cours de sa vie est aussi importante à mes yeux que, par exemple dans le cas d'un vin rouge, sa structure tannique.
Ceci dit, ce qui se passe en bouche est essentiel et il me semble important de tâter le vin adéquatement pour en aller chercher le meilleur.
Par contre, dans mon idée de grand vin il y a le plaisir aromatique très grand avant de porter la coupe aux lèvres, la comparaison des arômes initiaux avec ceux en rétro-olfaction, et puis l'évolution des arômes d'un vin au cours de sa vie est aussi importante à mes yeux que, par exemple dans le cas d'un vin rouge, sa structure tannique.
Ceci dit, ce qui se passe en bouche est essentiel et il me semble important de tâter le vin adéquatement pour en aller chercher le meilleur.
Olivier Collin- Messages : 2467
Date d'inscription : 03/06/2009
Re: Au diable les arômes, je grume maintenant!
De manière très personnelle, quand j'entends Jacky Rigaud faire une sempiternelle allusion à Henri Jayer, je me retiens pour m'ouvrir les veines... Peut-on passer à un autre appel, câlisse!
Bref.
Michel Phaneuf avait publié un fort intéressant article sur la surenchère des arômes il y a plusieurs années. Comme quoi il est approprié de parler d'un vin plus que de le décrire.
Un registre aromatique de fruit rouge, par exemple, peut-être beaucoup plus explicatif qu'une nomenclature de tous les fruits rouges perçus qu'un dégustateur voulant impressionner les Chartier de ce monde.
La note de dégustation est cependant personnelle. J'accorde beaucoup d'importance à l'olfaction (car j'y accorde grand plaisir mais aussi car on peut y établir un contexte millésime/appellation/producteur...etc). Il y a des choses dans le nez du vin qui interpelle.
Hors la bouche est reine. Mais alors qu'on la souhaite équilibrée, telle une est son appréciation globale.
Bref.
Michel Phaneuf avait publié un fort intéressant article sur la surenchère des arômes il y a plusieurs années. Comme quoi il est approprié de parler d'un vin plus que de le décrire.
Un registre aromatique de fruit rouge, par exemple, peut-être beaucoup plus explicatif qu'une nomenclature de tous les fruits rouges perçus qu'un dégustateur voulant impressionner les Chartier de ce monde.
La note de dégustation est cependant personnelle. J'accorde beaucoup d'importance à l'olfaction (car j'y accorde grand plaisir mais aussi car on peut y établir un contexte millésime/appellation/producteur...etc). Il y a des choses dans le nez du vin qui interpelle.
Hors la bouche est reine. Mais alors qu'on la souhaite équilibrée, telle une est son appréciation globale.
Invité- Invité
Re: Au diable les arômes, je grume maintenant!
Ian Champagne a écrit:De manière très personnelle, quand j'entends Jacky Rigaud faire une sempiternelle allusion à Henri Jayer, je me retiens pour m'ouvrir les veines... Peut-on passer à un autre appel, câlisse!
Bref.
Michel Phaneuf avait publié un fort intéressant article sur la surenchère des arômes il y a plusieurs années. Comme quoi il est approprié de parler d'un vin plus que de le décrire.
Un registre aromatique de fruit rouge, par exemple, peut-être beaucoup plus explicatif qu'une nomenclature de tous les fruits rouges perçus qu'un dégustateur voulant impressionner les Chartier de ce monde.
La note de dégustation est cependant personnelle. J'accorde beaucoup d'importance à l'olfaction (car j'y accorde grand plaisir mais aussi car on peut y établir un contexte millésime/appellation/producteur...etc). Il y a des choses dans le nez du vin qui interpelle.
Hors la bouche est reine. Mais alors qu'on la souhaite équilibrée, telle une est son appréciation globale.
+1
Francois Fontaine- Messages : 285
Date d'inscription : 26/10/2014
Re: Au diable les arômes, je grume maintenant!
Ian Champagne a écrit:De manière très personnelle, quand j'entends Jacky Rigaud faire une sempiternelle allusion à Henri Jayer, je me retiens pour m'ouvrir les veines... Peut-on passer à un autre appel, câlisse!
Bref.
Michel Phaneuf avait publié un fort intéressant article sur la surenchère des arômes il y a plusieurs années. Comme quoi il est approprié de parler d'un vin plus que de le décrire.
Un registre aromatique de fruit rouge, par exemple, peut-être beaucoup plus explicatif qu'une nomenclature de tous les fruits rouges perçus qu'un dégustateur voulant impressionner les Chartier de ce monde.
La note de dégustation est cependant personnelle. J'accorde beaucoup d'importance à l'olfaction (car j'y accorde grand plaisir mais aussi car on peut y établir un contexte millésime/appellation/producteur...etc). Il y a des choses dans le nez du vin qui interpelle.
Hors la bouche est reine. Mais alors qu'on la souhaite équilibrée, telle une est son appréciation globale.
Wow! C'est assez intense ce ressentiment pour Jayer....C'est drôle car j'ai la même réaction lorsque l'on parle du pape Raveneau. Pour le reste, je partage ton point de vue.
Cela dit, hier, j'ai participé à une thématique avec l'amicale des sommeliers: nos coups de coeur et/ou découvertes. N'ayant pas de prix suggéré et ne sachant pas quoi offrir, j'ai choisi d'apporter ma dernière bouteille de Ginglet 2011 de Bornard, histoire de surprendre mes amicalistes un peu coincés dans leurs conformistes.....
J'ai essayé sans succès la méthode Rigaud. Impossible pour moi de faire abstraction du nez au détriment de la bouche lors de la première rencontre avec le vin. Chaque étape de dégustation est importante et il arrive que le nez prend toute la place comme dans le cas du Ginglet. Son régistre d'arômes est tellement large et complexe vs une bouche ronde aux tanins aimables sur une acidité salivante. Ah oui! La rétro: zeste d'orange, vanille et d'épices douces. Une bouche comme bien d'autres vins...Mais le nez a "flabergasté" les dégustateurs. Impossible de ne pas plonger et replonger dans le verre. Un vin déroutant; certains étaient en Barolo, d'autres en Bourgogne et finalement mon collègue de droite et fin dégustateur (que je salue ) était dans le Rhône avec un vieux grenache. Je crois qu'ici ce n'est pas le nez, ni même la bouche qui a influencé la troupe mais bien la couleur du vin.
Bref, j'ai compris pourquoi Rigaud croit que nous devrions nous concentrer sur la bouche, c'est parce qu'il est bourguigniol! Car c'est en Bourgogne que la bouche est la plus susceptible d'être l'empreinte du terroir plutôt que celle du vigneron.....
Michelle Champagne- Messages : 3010
Date d'inscription : 26/07/2009
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