Grands Bourgognes 2011

réserviste #3, here i go.

Populaire, votre événement   

Olivier est dans l'obligation de se retirer.

André, es-tu toujours partant?

J'aimerais aussi que tous les participants (à l'exception de Michel Therrien et d'Alex Bélanger qui l'ont déjà fait) confirment leur présence. Merci.

Mets-en !!! :-)

Je confirme donc ma présence.

André

Parfait André, merci.

Je confirme ma présence.

Bien hâte!

Je confirme ma présence.

Les vins sont rendus chez Martin ... bien hâte à jeudi!

Je vous enverrai sous peu par pm son adresse.

Il manque juste un peu de lecture préparatoire.....comme un résumé du millésime 2011 en Côtes-de-Nuits.......d'ailleurs pas de vins de la Côte-de-Beaune.
Tu as encore un peu de temps Vince!  

J'ai hâte à demain!

Tous les participants ont confirmé ... je crois que nous allons avoir une superbe dégustation.

Quelques rappels:
- Arrivée entre 18h30 et 19h. Le vin de bienvenue sera servi à 19h15.
- Prévoyez six verres au minimum
- L'adresse de Martin a été envoyée par PM
- Eau, pain et casse-croûte sont fournis ... mais pas de sandwich avec pas de croûtes, notre fournisseur étant fermé pour les vacances!
- Paiement comptant
- Privilège de l'organisateur, j'offre le premier vin (un blanc) pour lancer les hostilités post-dégustation

Michel Therrien a écrit:Il manque juste un peu de lecture préparatoire.....comme un résumé du millésime 2011 en Côtes-de-Nuits.......d'ailleurs pas de vins de la Côte-de-Beaune.
Tu as encore un peu de temps Vince!  

Malheureusement, je n'aurai pas le temps ...

Mais vous connaissez ma proverbiale gentillesse ... je ne vous laisse pas complètement tomber:
- http://www.jancisrobinson.com/articles/a20130109.html
- http://www.clive-coates.com/news/2011-vintage

Bien hâte à ce soir! Soyez en forme!!

hâte de vous lire....

Grande soirée ... merci à Martin pour l'accueil et à tous les participants. Merci à ceux qui ont compenser mes manques d'organisation ... pas de doute que vous en entendrez parler!

Premier volet sans trop de surprise ... dominé par les Rousseau et Rossignol-Trapet.

Deuxième volet avec deux surprises majeures ... une positive (Méo Camuzet) et l'autre négative (Mugnier).

Longue et festive Paulée d'après dégustation ... une grande soirée, quoi!

Vincent Messier-Lemoyne a écrit:
Longue et festive Paulée d'après dégustation ... une grande soirée, quoi!

Vraiment?......mais quelle surprise!!   

Merci à Vincent pour l'organisation, à Martin pour l'accueil chaleureux et à tous les participants pour leur générosité.

Magnifique soirée s'est terminée à 4AM avec un total de 28 vins si je ne me trompe pas.

Un gros merci à l'organisateur, à ses assistants, et à l'hôte de cette dégustation de rêve! Un line-up et des extras incroyables, des participants allumés, bref, une soirée où j'ai encore énormément appris sur la Bourgogne!

Merci à tous!

André

Question de faire saliver un peu ... voici le line-up d'après dégustation:

Puligny Combettes 2011, Jacques Prieur
Meursault Cras 2009, Buisson-Charles
Cavaliere 2011, Abatucci
Bâtard-Montrachet 2009, Morey-Coffinet
Hermitage 2004, Bernard Faurie
Clos de la Roche 2011, Rousseau
Chassagne Vergers Clos St-Marc 2009, Jean-Marc Pillot
Meursault Clos des Bouchères 2011, Roulot
Bâtard-Montrachet 2011, Leflaive
Vosne Malconsorts Christiane 2010, De Montille
Bonnes Mares 2009, Roumier
Grands-Échezeaux 2010, Domaine de la Romanée-Conti
Charmes-Chambertin 2002, Claude Dugat
Chambertin 2009, Rousseau

Et j'en ai peut-être manqué ... étant parti avant 4h!

Maintenant, et plus sérieusement, voici le résultat des votes (chaque participant donnait son top 3 par vague; 3 poits pour une première place, 2 points pour une seconde et 1 point pour une troisième):

1er volet:
- Chambertin Clos de Bèze de Rousseau, 26 pts
- Chambertin de Rossignol-Trapet, 24 pts
- Chambertin de Rousseau, 19 pts
- Chambertin de Trapet, 3 pts
- Chapelle-Chambertin de Trapet, 0 pt

2e volet:
- Clos de Vougeot de Méo-Camuzet, 26 pts
- Bonnes Mares de Roumier, 15 pts
- Clos des Lambrays, 12 pts
- Clos de la Roche de Dujac, 9 pts
- Vosne Malconsorts Christiane de De Montille, 8 pts
- Musigny de Mugnier, 2 pts

Mes commentaires suivront dans la semaine.

Les Bourgogne rouges 2011 m’ont toujours plu. Malgré un échantillon somme toute petit, tout ce que j’avais eu la chance de boire m’avait charmé : Dujac MSD, Roumier CM, Catherine et Claude Maréchal SLB, Remoissenet, etc. : des bombes de fruits rouges, un fruité tendre et gourmand, une fluidité, des vins épicés et de plaisir. Le genre de vin que j’aime pour une consommation à court et moyen terme, en attente des millésimes plus structurés. Un peu comme les 2007, mais avec davantage de fond. La plupart des lectures sur ce millésime faisaient était de notes végétales rappelant les difficultés du millésime 2004, avec des vins difficiles à apprécier et durs; aucun des vins cités ci-dessus ne présentaient ces traits.

Au terme de cette grande soirée, je dresse quelques constats sur le millésime :
- Les Grands Crus ont tout pour vieillir à moyen et long terme. Même qu’il est préférable de les laisser en cave quelques années avant de les boire. Ce serait une erreur et se priver de grands vins à terme que de les consommer de façon trop précoce.
- Les notes végétales sont présentes sur quelques vins, mais cela n’a rien à voir avec les traits aromatiques des vins du millésime 2004. Je trouvais même que ces arômes donnaient du caractère et de la complexité.
- C’est un millésime réellement gourmand, tendre et de plaisir. Quiconque achète du vin pour les boire, et non pour spéculer ou les revendre, n’a aucune raison de ne pas en stocker des caisses et des caisses, si on ne tient évidemment pas compte de l’augmentation marquée des prix.
- À l’exception des vins de JL Trapet et Rossignol-Trapet, les vins ne m’ont pas paru sévères ou durs. Le fruit explosif était à l’avant plan.

Pour moi, le vin de la soirée a été de façon sans équivoque le Chambertin de Armand Rousseau, qui avait aussi survolé tous les vins de la première vague. Un constat que j’avais d’ailleurs fait avant le dévoilement des bouteilles. Je regrette de ne pas en avoir obtenu lors de son arrivée à la Signature.

En seconde et troisième position, le Clos de la Roche de Dujac, et le Clos des Lambrays. Deux vins immensément parfumés, délicats, croquants. Encore une fois, des vins de plaisir, qui ne sont surtout pas dénués de profondeur et de complexité. Inutile de dire que le Clos des Lambrays, malgré l’augmentation constante de son prix depuis quelques millésimes, demeure le RQP de la soirée, pour ne pas dire un vol en comparaison du prix des autres bouteilles ouvertes ce soir. Jamais ce cru ne m’a déplu, et sa qualité n’a cessé d’augmenter au cours des 3-4 derniers millésimes.

Aucun des vins ne s’est présenté comme un navet. Les départager relevait de l’exploit. Personne à l’aveugle n’a été en mesure de cibler le Roumier ou le Mugnier, deux grosses pointures que l’on « cherchait » tous en catimini. La seule véritable déception de la soirée aura été le Musigny de Mugnier qui se présentait tout d’un bloc, structuré et beaucoup moins charmeur que ces confrères. Il faudra l’attendre au minimum une décennie, si ce n’est pas davantage, avant de pouvoir l’apprécier à sa juste valeur. Quoique plus chamant dans sa forme actuelle, le BM de Roumier nécessitera lui aussi un long repos en cave!

Un immense merci à Vincent et Martin pour cette soirée aussi instructive que plaisante. Réunir tous ces vins relève de l’exploit.

À l’exception de la mise en bouche, tous les vins ont étés transvidée dans des bouteilles uniformes (bordelaises) et servis en semi-aveugle.

Mise en bouche :

Roumier chambolle-musigny 2011 : Nez parfumé de fruits rouges frais, d’épices et de terre brune. Jolie bouche, moyennement puissante, au caractère croquant. Jolie persistance. Pas le même velouté qu’à l’habitude, mais séduisant et doté d’une grande buvabilité. Très bien.

Premier volet :

Rousseau chambertin grand cru 2011 : Nez intense, sur les fruits noirs, le gâteau forêt noire (cerise au marasquin et cacao), de fleur mauve et de réglisse. Bouche pleine, mais serrée, costaude sans être dure ou trop structurée. Finale virile, mais enrobée, salivante. N’a cessé de s’épanouir dans le verre. Un vin profond qui me semble l’archétype même de ce terroir d’exception. Superbe.

Rousseau chambertin-clos de bèze grand cru 2011 : Robe plus foncée, profil plus noir aussi, sur des notes viandeuses, d’anis et de charbon. Notes de prune et de poivre en second plan. Bouche vigoureuse, davantage fuselée, avec une impression minérale plus forte et des tanins au grain moins riche. Une interprétation plus ténébreuse et sauvage. Beaucoup de caractère par contre. Excellent, voire plus.

Rossignol-Trapet chambertin grand cru 2011 : Nez expressif et parfumé, sur des notes de fruit rouge, de pétale de rose, d’eau de fleur d’oranger, de terre brune et d’encens. Superbe volume en bouche, très soyeuse, avec un caractère presqu’aérien. Finale avec de la poigne, mais également une impression de douceur, sur de magnifiques nuances de jasmin. N’est pas sans rappeler le style Groffier (très parfumé et texture d’une douceur de rêve). Peut-être le plus accessible et gourmand du lot. Excellent, voire plus.

Trapet chambertin grand cru 2011 : Bouteille un rien douteuse. J’étais de ceux qui la croyaient légèrement bouchonnée. Nez moins expressif, presque terne, sur des notes de violette, de fruit noir, de fumée et de résine. Bouche virile, serrée et amère. Grande longueur sur la structure, mais matte aromatiquement. Semble construit pour la très longue garde, dans un style acide et rigoureux. À revoir.

Trapet chapelle-chambertin grand cru 2011 : Nez profond, sur le musc, les épices et la viande fumée, sur fond de fruit noir. Bouche droite, vigoureuse, au caractère craquant. Finale très structurée, sérieuse, à la minéralité affirmée. Les tanins sont fort abondants, mais de qualité. Si le vin semble strict pour l’heure, il n’assèche toutefois pas la bouche. Style acide, cistercien qu’il faut apprécier pour y trouver son compte vu le prix. Potentiellement excellent, mais à attendre.

Mes préférences : Chambertin de Rousseau, par une marge, suivi du Chambertin de Rossignol-Trapet et du Clos de Bèze de Rousseau quasi ex aequo, puis le Chapelle de Trapet. Le Chambertin de Trapet, que j’aimerais revoir, fermait la marche.

Second volet :

Dujac clos de la roche grand cru 2011 : Nez floral de pivoine, d’encens, de fruits rouges et noirs … quel nez ai-je écrit. Bouche explosive, suave et croquante à la fois, avec un trait végétal noble et une minéralité affirmée. Ça se resserre en finale et l’ensemble affiche une très belle longueur. Excellent, voire plus.

Méo-Camuzet clos de vougeot grand cru 2011 : Nez d’encre, de violette, profond et sérieux, mais d’une pureté rare. Bouche pleine et veloutée à l’attaque puis plus serrée par la suite, avec le même éclat, la même précision qu’au nez. Ensemble incroyablement jeune, mais on sent la race et la noblesse jusque dans la magnifique persistance de la finale. Un vin remarquable en tous points … je croyais y voir le Musigny de Mugnier! Superbe.

Domaine des Lambrays clos des lambrays grand cru 2011 : Nez de fruit rouge compoté, de menthol, de tabac, de caroube et de réglisse. Plus ouvert et nuancé que d’autres, il n’a pas la précision et la profondeur des meilleurs (le précédent l’ayant probablement desservi à ce chapitre). Bouche expansive, moins concentrée, mais au touché fin et élégant. Finale fraîche, de bonne persistance, ponctuée de subtiles notes d’agrumes. Si le Clos des Lambrays ne m’a pas souvent impressionné dans les millésimes difficiles, ici, on se fait irrémédiablement plaisir, et il permettra d’attendre les 2008-2009-2010. Très bien, voire plus.

Mugnier musigny grand cru 2011 : Vin diamétralement opposé au précédent : noir, profond, mais peu expressif, comme éteint. Nez de violette, d’encens, de fruit noir confit, avec une touche boisée. Bouche costaude, structurée, droite, qui n’est pas sans rappeler celle des Trapet du premier volet. Finale rigoureuse, pour ne pas dire sévère, peu aromatique bien que persistante. Un vin difficile d’accès qui n’a à peu près pas bougé au cours de la dégustation, me laissant dubitatif. À revoir.

De Montille Malconsorts Christiane vosne-romanée 1er cru 2011 : Nez de fruit rouge, de santal et de terre brune, avec des nuances végétales rappelant tantôt le chanvre, tantôt la gomme de pin. Bouche droite, masculine, concentrée, mais sans sécheresse. Vin avec du fond, du caractère et beaucoup d’intensité, mais qui a besoin de temps pour s’assagir et gagner en volume. Excellent, voire plus avec (beaucoup!) de temps.

Roumier bonnes mares grand cru 2011 : Un nez moins expressif, le moins du volet en fait avec le quatrième. On sent la profondeur toutefois, avec des notes de fruits rouge et noir, de fleur mauve, d’épices douces et de réglisse. Bouche séveuse et veloutée, aux accents sanguins. Tanins enrobés, impression de retenue, mais beaucoup de densité et d’éclat. Finale sauvage, très longue et racée, d’une rare profondeur. Superbe.

Mes préférences : Bonnes Mares de Roumier et Clos de Vougeot de Méo-Camuzet presque à égalité, suivi, mais par une marge, par un autre duo, soit le Vosne Malconsorts Christiane de De Montille et le Clos de la Roche de Dujac. Le Clos des Lambrays et le Musigny de Mugnier complétant le tableau.

Quelques constats :
- Deux grands Chambertin dans le premier volet, mais pour moi le second volet affichait un niveau moyen plus élevé.
- Rossignol-Trapet et Clos des Lambrays représentent de relativement bons rapports qualité/prix dans le contexte actuel pour ceux qui veulent goûter de bons grands crus.
- Alors que les quelques villages et premiers crus que j’avais dégustés m’avaient laissé sur ma faim (certains m’ayant même inquiétés en affichant, à moindre échelle mais quand même, les détestables notes de géranium ayant plombé le millésime 2004), ces grands crus se sont montrés dignes de leur rang.
- Pour ce qui est de leur prix, à chacun de voir en fonction de son budget, ses goûts et ses besoins. Je suis pour ma part plutôt content d’en avoir acheté quelques uns qui me permettront d’attendre mes 2008-2009-2010 … mais pas certain que j’en aurais acheté si j’avais eu nombre de bouteilles pré-2005.
- Le seul premier cru du lot (vendu au prix d'un prestigieux grand cru) n'a pas été déclassé du tout. Il montre le même genre de personnalité que son illustre voisin, dans un style bien différement des premiers crus plus au nord.
- Il me faut davantage de Méo-Camuzet dans ma cave!

De mémoire, et pour le plaisir de me replonger dans les souvenirs de cette nuit folle, mais également pour laisser une trace de la générosité des participants, et de celle de notre hôte en particulier :

Jacques Prieur Combettes puligny-montrachet 1er cru 2011 : Boisé noix de coco, texturé, flatteur. Tension?

Buisson-Charles Cras meursault 1er cru 2009 : Nez chablisien, bouche murisaltienne, ouvert.

Abatucci Cavaliere vin de table : Millésime 2011 sur le bouchon. Sauvignon du sud, expressif, rafraîchissant.

Morey-Coffinet bâtard-montrachet grand cru 2011 : Mûr, opulent, large.

Bernard Faurie hermitage 2004 : À l’ancienne, craquant, bretté?

Rousseau clos de la roche grand cru 2011 : Vigoureux, droit, traçant.

Jean-Marc Pillot Vergers Clos St-Marc chassagne-montrachet 1er cru 2009 : Puissant, jeune, complexe.

Roulot Clos des Bouchères meursault 1er cru 2011 : Acide, mais chaud. Acéré.

Leflaive bâtard-montrachet grand cru 2011 : Délicat, suave, persistant.

De Montille Malconsorts Christiane vosne-romanée 1er cru 2010 : Nez complexe, bouche virile. À attendre.

Roumier bonnes mares grand cru 2009 : Croquant et velouté. Complet. Renversant.

Domaine de la Romanée-Conti grands-échezeaux grand cru 2010 : Nez typique. Bouche tendue, mais concentrée.

Claude Dugat charmes-chambertin grand cru 2002 : Sauvage, ténébreux et viril. Comme le 1999 bu plus tôt en juillet.

Rousseau chambertin grand cru 2009 : Baroque, exotique, profond.

M’ont marqué : Leflaive, Pillot et Morey-Coffinet en blanc, Roumier, Rousseau et Domaine de la Romanée-Conti en rouge.

Merci Pirre, Julien et Vince.
Je ferai aussi un petit CR dans les prochains jours...